LA PEYRADE MON VILLAGE

LA PEYRADE MON VILLAGE

Et que la joie demeure en vieillissant !

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Connaissez-vous cette lettre d'Albert Camus à René Char ?

Cher René,

Je suis en Normandie avec mes enfants, près de Paris en somme, et encore plus près de vous par le cœur. Le temps ne sépare, il n’est lâche que pour les séparés — Sinon, il est fleuve, qui porte, du même mouvement. Nous nous ressemblons beaucoup et je sais qu’il arrive qu’on ait envie de «disparaître», de n’être rien en somme. Mais vous disparaîtriez pendant dix ans que vous retrouveriez en moi la même amitié, aussi jeune qu’il y a des années quand je vous ai découvert en même temps que votre œuvre. Et je ne sais pourquoi, j’ai le sentiment qu’il en est de même pour vous, à mon égard. Quoi qu’il en soit, je voudrais que vous vous sentiez toujours libre et d’une liberté confiante, avec moi.

Plus je vieillis et plus je trouve qu’on ne peut vivre qu’avec les êtres qui vous libèrent, qui vous aiment d’une affection aussi légère à porter que forte à éprouver. La vie d’aujourd’hui est trop dure, trop amère, trop
anémiante, pour qu’on subisse encore de nouvelles servitudes, venues de qui on aime. À la fin, on mourrait de chagrin, littéralement. Et il faut que nous vivions, que nous trouvions les mots, l’élan, la réflexion qui fondent une joie, la joie. Mais c’est ainsi que je suis votre ami, j’aime votre bonheur, votre liberté, votre aventure en un mot, et je voudrais être pour vous le compagnon dont on est sûr, toujours.

Je rentre dans une semaine. Je n’ai rien fait pendant cet été, sur lequel je comptais, beaucoup, pourtant. Et cette stérilité, cette insensibilité subite et durable m’affectent beaucoup. Si vous êtes libre à la fin de la
semaine prochaine (jeudi ou vendredi, le temps de me retourner) déjeunons ou dînons. Un mot dans ma boîte et ce sera convenu. Je me réjouis du fond du cœur de vous revoir.

Votre ami

Bonne journée à tous:sol:

Dernière modification le lundi 20 Février 2023 à 08:56:45
L'enfant est le père de l'homme (William Wordsworth)

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A la demande générale, comme écrirait Daniel, je continue sur la joie, on en a bien besoin.
L'hymne européen : https://fr.wikipedia.org/wiki/Ode_%C3%A0_la_joie
Poème d'un Allemand (Schiller), mis en musique par un autre Allemand (Beethoven). 
A remarquer qu'à une lettre près (le n), joie (Freude) = amis (Freunde) en allemand.
Bonne journée à tous 
L'enfant est le père de l'homme (William Wordsworth)

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Cet après-midi sur Arte à 13h35, un film qui me met en joie, même si les sujets traités sont graves, même si mon coeur de traductrice saigne parce que le titre est très mal traduit en français "En voiture Camille !". Vous m'en direz des nouvelles ! :oe:
L'enfant est le père de l'homme (William Wordsworth)

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J'espère que vous aurez apprécié ce road movie. 
"L'important, ce n'est pas la destination, c'est le voyage" Robert Louis Stevenson. Voyage initiatique. 
C'est un genre que j'adore : https://fr.wikipedia.org/wiki/Road_movie
Mais j'adore beaucoup de choses au cinéma.
Bonne journée 
L'enfant est le père de l'homme (William Wordsworth)
ROBERT ALBAREDES

Super...tous ces messages...et chantons "y a d la joie' trenet l enfant du pays.....
antoinette dans les cevennes..plus pour moi ces randos.

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Daniel, encore une bizarrerie : j'ai une notification pour une appréciation =>
- ce matin à 6h20, je dormais,
- je n'aurais pas l'impudence/impudeur de me mettre une appréciation à moi-même !!!
L'enfant est le père de l'homme (William Wordsworth)

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Génial "Stand by me" hier soir, encore un road-movie, à pied, un voyage qui les change.
De la liste des films du lien d'avant-hier, mon préféré reste "Little miss Sunshine", parce que c'est ma fille qui me l'avait fait découvrir, pour les personnages très attachants (tous avec une fêlure, comme nous), pour la musique extraordinaire (https://www.youtube.com/watch?v=bBwzdNv1MIE).
Pour finir avec le cinéma, avant de parler musique, rando, et d'autres sources de joie : le film culte de ma fille, Michèle, c'est "Chantons sous la pluie", le mien, c'est "Pouic-Pouic". J'ai dû le voir plus de 100 fois, en fait, chaque fois que j'ai un urgent besoin de légèreté. Je crois que je pourrais réciter les dialogues du début à la fin, mais les voir est réjouissant (comme dit le personnage de Philippe Nicaud : "le spectacle de vos incohérences..."). J'aurais tant voulu traverser la vie comme Jacqueline Maillan dans ce film : évaporée, confiante, fantasque.
Un bon week-end à tous 
L'enfant est le père de l'homme (William Wordsworth)
ROBERT ALBAREDES

il est encore temps  de devenir confiante  fantasque ...évaporée ..tu le seras un jour ..no npb !
  et  " les hommes préfèrent les blondes "..certains l aiment chaud"  et  les garcons et guillaume à table " ..ça peut te distraire ! !
 bon we ! le ciel  commence à grisoiller ici !

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Tu sais ce qu'elle te dit la future évaporée ?
Grisoiller, c'est de l'aixois ?
Depuis 2006, j'habite des petits villages sans salle de ciné, alors je m'achète des DVD, j'approche des 500 (tu fais le calcul, à 1 ciné par semaine, au prix de la place, c'est à peu près ça). Donc, j'ai pas mal de distractions mais, à la moindre contrariété, c'est "Pouic-Pouic". C'est mon antidépresseur.
L'enfant est le père de l'homme (William Wordsworth)

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On a dévié sur le cinéma en raison des programmations cette semaine, mais la 1e source de joie, c'est le 1er mot de Camus dans sa lettre plus haut : "mes enfants".
Nos enfants : des joies comme on n'en aurait pas connues si on ne les avait pas eus, des angoisses comme on n'en aurait pas connues non plus si on ne les avait pas eus.
Il y a des exceptions, bien sûr, mais dans l'immense majorité des cas, les enfants sont une bénédiction.

Lorsque l'Enfant Paraît
Victor Hugo (1802-1885)

Lorsque l'enfant paraît, le cercle de famille
Applaudit à grands cris.
Son doux regard qui brille
Fait briller tous les yeux,
Et les plus tristes fronts, les plus souillés peut-être,
Se dérident soudain à voir l'enfant paraître,
Innocent et joyeux.

Soit que juin ait verdi mon seuil, ou que novembre
Fasse autour d'un grand feu vacillant dans la chambre
Les chaises se toucher,
Quand l'enfant vient, la joie arrive et nous éclaire.
On rit, on se récrie, on l'appelle, et sa mère
Tremble à le voir marcher.

Quelquefois nous parlons, en remuant la flamme,
De patrie et de Dieu, des poètes, de l'âme
Qui s'élève en priant ;
L'enfant paraît, adieu le ciel et la patrie
Et les poètes saints ! la grave causerie
S'arrête en souriant.

La nuit, quand l'homme dort, quand l'esprit rêve, à l'heure
Où l'on entend gémir, comme une voix qui pleure,
L'onde entre les roseaux,
Si l'aube tout à coup là-bas luit comme un phare,
Sa clarté dans les champs éveille une fanfare
De cloches et d'oiseaux.

Enfant, vous êtes l'aube et mon âme est la plaine
Qui des plus douces fleurs embaume son haleine
Quand vous la respirez ;
Mon âme est la forêt dont les sombres ramures
S'emplissent pour vous seul de suaves murmures
Et de rayons dorés !

Car vos beaux yeux sont pleins de douceurs infinies,
Car vos petites mains, joyeuses et bénies,
N'ont point mal fait encor ;
Jamais vos jeunes pas n'ont touché notre fange,
Tête sacrée ! enfant aux cheveux blonds ! bel ange
À l'auréole d'or !

Vous êtes parmi nous la colombe de l'arche.
Vos pieds tendres et purs n'ont point l'âge où l'on marche.
Vos ailes sont d'azur.
Sans le comprendre encor vous regardez le monde.
Double virginité ! corps où rien n'est immonde,
Âme où rien n'est impur !

Il est si beau, l'enfant, avec son doux sourire,
Sa douce bonne foi, sa voix qui veut tout dire,
Ses pleurs vite apaisés,
Laissant errer sa vue étonnée et ravie,
Offrant de toutes parts sa jeune âme à la vie
Et sa bouche aux baisers !

Seigneur ! préservez-moi, préservez ceux que j'aime,
Frères, parents, amis, et mes ennemis même
Dans le mal triomphants,
De jamais voir, Seigneur ! l'été sans fleurs vermeilles,
La cage sans oiseaux, la ruche sans abeilles,
La maison sans enfants !

Bon dimanche à tous, en famille peut-être.
L'enfant est le père de l'homme (William Wordsworth)
ROBERT ALBAREDES

et on en finit pas d accoucher ! disait une amie !


 te souviens tu du cinéma Escot?? une institution  ce monsieur Escot grâce auquel , j ai pu voir Marius  FannyCésar ! Laurel et Hardy ,les 3 stooges ! des westerns  , Samson et Dalila !  c'était le dimanche après midi !

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J'entendais plutôt : "Les hommes ont leurs blessures de guerre / leur régiment, les femmes ont leurs accouchements". Mais on les aime ces petits !!!! On les adore !!!! Que ferait-on sans eux ???
Oui pour le cinéma : on en a parlé plusieurs fois ici (tape "cinéma" dans le champ de recherche). Moi, c'était Sheila ("L'école est finie" etc.) et Joselito.
L'enfant est le père de l'homme (William Wordsworth)

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Pratiquez-vous la gratitude ?
Trouvé sur internet :
"Le meilleur exemple est sans doute Thanksgiving, la tradition américaine de reconnaissance.
Par ailleurs, de nombreuses autres études universitaires ont montré que les personnes qui pratiquent la gratitude sont plus heureuses.
Ainsi, l’université de Berkeley, au terme de l’une de ses études, a mis en évidence 4 avantages psychologiques :
Elle nous libère des émotions toxiques et négatives,
Pratiquer la gratitude aide même si vous ne la partagez pas,
Les bienfaits prennent du temps (les résultats ont été mesurés au terme de 4 semaines, puis 12 semaines),
La gratitude a des effets durables sur le cerveau (mesures réalisées au scanner IRM).
Et une autre étude universitaire a mis en évidence le fait que la gratitude exprimée à l’autre semble encore plus efficace pour développer des pensées positives, diminuer le stress et la déprime.
Comment pratiquer la gratitude ?
Eh bien, tout simplement. En fait, il suffit de noter chaque jour 3 choses positives.
Inutile de dire qu’aujourd’hui tout était nul. Ou que la vie est vraiment trop triste. Ou encore que tout le monde est méchant. Non, il y a forcément un, deux et même 3 éléments positifs à retirer de cette journée."
Oprah Winfrey (la célèbre animatrice, actrice, etc. américaine) tient tous les soirs un journal de gratitude avec 5 choses agréables qui lui sont arrivées dans la journée et dont elle est reconnaissante. 
Ailleurs sur internet :
"Concernant le physique, la pratique de la gratitude apporte :
un renforcement du système immunitaire,
une diminution des douleurs et courbatures,
une baisse de la tension artérielle,
un sommeil plus long et réparateur,
l’envie de prendre soin de soi,
Maintenant, d’un point de vue psychologique, écrire chaque jour ses grâces procurera :
une meilleure estime de soi,
plus d’optimisme,
plus de joie,
un esprit plus éveillé, plus en conscience,
l’accroissement des émotions positives,
Enfin, du point de vue social, l’on devient :
plus généreux et compatissant,
plus indulgent,
davantage enclin aux relations.
Sans oublier une meilleure résistance au stress. En effet, il a été prouvé que la pratique de la gratitude diminue de 28% le stress et de 23% la production de cortisol, l’hormone du stress. Quant à la réduction des risques de dépression, le chiffre est impressionnant, – 46% à l’issue de six mois de pratique."
“La gratitude est le secret de la vie. L’essentiel est de remercier pour tout. Celui qui a appris cela sait ce que vivre signifie. Il a pénétré le profond mystère de la vie.” Albert Schweitzer, médecin, théologien et philosophe (1875 -1965)
Bonne journée à tous !mi!

Dernière modification le lundi 27 Février 2023 à 10:13:31
L'enfant est le père de l'homme (William Wordsworth)

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Dernier jour de la saison de chasse en Isère ! Demain matin, je remets mes chaussures de marche, je reprends mon bâton, et je vais voir les fleurettes dans les collines au-dessus de chez moi. Tranquille jusqu'à la mi-septembre !
Les bienfaits de la marche : https://bienetresimple.com/les-bienfaits-de-la-marche/
D'après mon homéopathe de Reims, marcher 2 heures par jour évite les antidépresseurs. Quand on travaille, ce n'est pas évident de dégager 2 heures, surtout l'hiver avec les journées courtes, mais à la retraite...
La garrigue doit être très belle et vous avez les asperges en ce moment !!!! Pays de Cocagne !
Bonne journée à tous. 

L'enfant est le père de l'homme (William Wordsworth)
ROBERT ALBAREDES

asperges ,pissenlits  jonquilles..  mimosa.ici !  la marche combat  aussi l ostéoporose ..... je marche tous les jours ,chasse ou pas  et  ou je peux !  ce dimanche la neige  a recouvert la Provence et là je reste chez moi ,peur de glisser et de tomber  !
 bonne journée!

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Michèle, tu as retrouvé ce qui avait été écrit sur le cinéma Escot dans LPMV ?
A propos de Thanksgiving (ma bafouille sur la gratitude d'hier) : cette année, je suis tombée sur un film qui parlait de dinde gigogne. Renseignement pris sur internet : https://www.pinterest.fr/pin/725853664928216520/
Ils sont fous ces Américains !!!!
Pas de neige ici mais il fait frisquet. 
Je me suis fait tirer comme un lapin la 1e année où j'étais ici : j'ai senti le vent de la balle au bout de mon bras. Je lui ai gueulé de tout au mec ! C'était près des habitations dans un hameau en plus. A la mairie, ils n'ont pas pu me donner les battues, il m'aurait fallu tél au président de la société de chasse chaque week-end (j'ai travaillé => 31.12.2021). Donc, je préfère m'abstenir et je ronge mon frein dans le village de la mi-septembre à fin février. 
Il doit y avoir des violettes, ma fleur préférée. Et des coucous, des primevères, des pervenches....

Dernière modification le mardi 28 Février 2023 à 17:11:24
L'enfant est le père de l'homme (William Wordsworth)

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Ni coucous ni pervenches, la campagne iséroise est encore teinte hiver mais il y a des touches de couleur (houx, violettes violettes et blanches, jonquilles, perce-neige, primevères...). Réveil progressif de la nature. Et ce matin, j'ai pensé aux gants (j'ai frôlé l'amputation hier). 
Pour ma retraite, j'ai reçu 2 cartes-cadeaux au boulot : avec une, j'ai acheté des DVD, avec l'autre, un siège de massage chez Nature et Découvertes. C'est déjà agréable, un 1/4 d'heure chaque soir, mais là, c'est divin ! Idem pour douche et repos bien mérités. 
Je dépasse allègrement les 5 choses agréables à inscrire chaque soir dans mon journal de gratitude !:bye:
L'enfant est le père de l'homme (William Wordsworth)
ROBERT ALBAREDES

et ce soir le spectacle dans le ciel de vénus et Jupiter en guise de kdo  ! trop grandiose !

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Tu m'as prévenue trop tard, j'étais déjà en pyjama. Et il m'aurait fallu sortir de chez moi : je suis orientée plein nord.
J'étais à Reims pour l'éclipse totale de soleil le 11.08.1999. Une amie avait réuni une trentaine de personnes dans son jardin. C'était une sensation que je n'ai jamais connue autrement. On a tous ressenti une joie communicative très intense. Un phénomène humain très étrange ! 
L'enfant est le père de l'homme (William Wordsworth)

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Vous n'aimez pas qu'on s'occupe de vous ?
- Massage du cuir chevelu : j'avais une coiffeuse à Reims qui les faisait très bien. Un soir, j'ai eu le dernier rendez-vous de sa journée, elle m'a massée une bonne demi-heure et m'a dit qu'elle prenait plaisir à terminer sa journée en faisant ça à la cliente. J'ai été liftée pendant 3 jours de la détente. Par la suite, j'ai toujours demandé le dernier RV.
- Séance de réflexologie plantaire : j'en offre à ma fille quand elle vient (c'est trop cher sur Paris), ici, le prix reste raisonnable.
- Soin chez l'esthéticienne : au moins à chaque changement de saison.
Il y a toujours des senteurs relaxantes, de la musique douce. Ambiance à recréer chez soi pour le bien-être.
L'enfant est le père de l'homme (William Wordsworth)

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Demain, je vais respirer l'air du pays pendant une semaine (et plus si la France est bloquée par des mouvements sociaux). A moi les omelettes d'asperges sauvages et les spécialités locales de coquillages et poissons.
Vous allez vous régaler avec les films programmés à la TV : L'armée des ombres / Avant toi / La famille Bélier / My left foot / Les canons de Navarone / Rebecca / Good bye, Lenin ! / Un drôle de paroissien / Sully / Rush.
Restez dans la joie et la légèreté. Et la sagesse (on en a l'âge) ! 
https://la-maison-de-bouddha.fr/blogs/blog-bouddha/quelle-est-la-signification-des-3-singes-de-la-sagesse
L'enfant est le père de l'homme (William Wordsworth)
ROBERT ALBAREDES

la famille bélier .....à pleurer !

 plein temps :et asa bestas ...bons films récents (  in my opinion !)

 attention mouvts de troupes militaires  dans la région héraultaise !

la Gardiole est interdite d accès !
bonne semaine iodée 

 boudhi boudha , j en connais aussi  de  beaux morceaux !


 

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Les enfants : https://www.youtube.com/watch?v=1DjPw9GGwlw
Plus de 2 semaines et demi à lire à mort pour m'évader et éviter de penser que le logement que j'ai trouvé dans les Hauts-Cantons pouvait me passer sous le nez ! 
J'ai même failli vous mettre : https://www.youtube.com/watch?v=PCN3dPONf1o (la chanson a plus de 50 ans mais rien n'a changé).
Finalement, c'est bon : après un exil de 45 ans, je vais retrouver notre paysage, notre climat, nos produits, mes racines, tous les jours, et plus seulement en touriste en vacances. 
De mes lectures, je vous fais partager 2 pages sur la joie qui m'ont beaucoup plu. La 1e :
Jean d’Ormesson, Un jour je m’en irai sans en avoir tout dit, chapitre X, De la joie :
"C’est peut-être parce que je suis idiot que la vie et le monde m’ont tant plu. Je savais qu’ils étaient cruels, qu’ils roulaient en aveugles dans les espaces infinis, qu’ils se moquaient bien des pauvres créatures trimbalées par leurs flots, qu’ils finissaient toujours par l’emporter sur nous et par nous piétiner. N’importe. Je les ai aimés à la folie.
Je me suis souvent présenté comme le benêt de la crèche, comme le Candide de service, comme un semi-demeuré prêt à taper dans ses mains, les yeux écarquillés, devant le spectacle peut-être truqué du monde. J’ai aimé le soleil, la lumière, l’eau, les arbres, les éléphants, la neige sur les montagnes, la vie en train de s’ouvrir dans les vallées au printemps et cette rumeur indistincte qui annonce l’amour dans le cœur des jeunes gens.
Le plaisir est un jeune homme à qui la tête tourne dans les étoiles. J’ai eu un faible pour lui. Le bonheur est calme, aussi durable que possible, plutôt ennemi du temps qui passe, parfois mélancolique. Il a quelque chose de bourgeois, d’installé, de retraité et de bovin. Je ne l’ai pas méprisé.
La joie, c’est autre chose. Loin de nous enfoncer dans le monde à la façon du plaisir et du bonheur, elle nous en détacherait plutôt. Elle est religieuse et rebelle. Elle est métaphysique. Elle éclate comme un tonnerre. Elle détruit tout sur son chemin. Elle se consume elle-même, elle s’oublie, elle se nie. Il y a quelque chose dans la joie qui ressemble à l’adoration. Elle nous élève au-dessus de nous. Elle nous transporte ailleurs. Elle nous ouvre les portes d’un univers inconnu et plus beau que le nôtre. Elle jaillit de notre monde et elle nous en montre un autre où règne la beauté."
La 2e page sera pour demain.
Bonne journée 

Dernière modification le jeudi 30 Mars 2023 à 10:11:17
L'enfant est le père de l'homme (William Wordsworth)

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Chose promise...
La 2e page est plus longue, alors, pour ménager un peu de suspense, je vais la couper en 2, la fin demain, essayez de l'imaginer, seriez-vous de bons écrivains ?
Elle est tirée d'un recueil de nouvelles sur la paix.

Christiane Singer, Ensemble :
"La paix ?
Les adultes standard veulent seulement qu’on la leur fiche – et, le plus tard possible, reposer en elle.
Aussi qui l’inventerait, la paix, sinon les enfants ?
Du moins aussi longtemps que les écrans mornes et lugubres n’ont pas vomi dans leurs yeux de lumière toute la hideur du monde !
Les enfants dont je vais conter l’histoire avaient – j’en mets ma main à couper – ce tison toujours avivé au fond de leurs prunelles, cet éclat de joie qui vous incendie le cœur en moins de deux quand vous n’avez pas blindé les portes.
Pourquoi étaient-ils joyeux ?
Je crois que tous les enfants le sont jusqu’à ce que vous leur demandiez pourquoi.
Objectivement, en effet, ces enfants-là n’avaient pas de « raison » d’être dans la joie : pieds nus, mal vêtus, mangeant sans doute à la sauvette dans du fer-blanc, souvent la morve au nez et les cils collés. Mais leur « raison » – en était-ce une ? – était superbe : ils étaient vivants !
Pour les nantis, à l’autre bout du monde, être vivant, c’est comme être repu, nourri, abreuvé, épouillé, vêtu, cela ne mérite pas qu’on s’y attarde. Mais pour ces enfants, cela n’allait pas de soi !
Ils n’en revenaient pas d’être vivants, de sauter, de bondir, de s’accroupir, de chanter à tue-tête, de voir au sol en plein midi onduler la chaleur comme un insaisissable serpent aux mille anneaux…, d’être là, seulement là, dans la généreuse et brûlante poussière de l’Afrique, là, là, témoins de la Vie !
Oui, vous l’avez compris, mon histoire se passe en Afrique. Je la dois à un merveilleux jeune homme de quatre-vingts ans : le philosophe et mystique Raimund Panikkar.
Marc, un jeune ami américain, décide d’éviter le service militaire et s’engage dans le service social pour une année. Il se retrouve moniteur de sport dans un village africain. Grâce au sport, pense-t-il, il ne sera pas contraint de faire passer des modes de vie, des dogmes, des idéologies. Il pourra rencontrer des jeunes dans le seul plaisir du mouvement et les inviter à se dépasser dans l’effort. C’est du moins ce qu’il pense.
Il n’y a qu’une chose qu’il n’ait pas remarquée : combien ce produit d’exportation – le « sport » - transpire la rivalité et la compétition et combien sous le déguisement sympathique – maillot de corps et baskets – transparaît l’obsession d’évincer l’autre et de gagner.
Gagner envers et contre tous. Contre la vie s’il le faut. En somme, toutes les options guerrières du cynisme économique.
Pour l’instant, notre jeune Américain, encore « inclus » dans son système d’origine et frappé par là même de cécité, ne décèle rien. Le « sport » permet d’être ensemble, voilà tout, et de jouer et de vibrer et d’oublier le supplice des méninges, l’horreur qu’il y a à ingurgiter tant de réponses à tant de questions qu’on ne s’est jamais posées ! Ah oui, comparé à la souffrance de « l’école assise », le sport est clément !"

Pour aujourd'hui, je vous souhaite un état d'esprit comme ça : 
https://www.youtube.com/watch?v=V9O55VjkK7c 

Dernière modification le vendredi 31 Mars 2023 à 09:45:19
L'enfant est le père de l'homme (William Wordsworth)
ROBERT ALBAREDES

pour le dimanche des rameaux , ce sera "pois chiche" en Provence ! c'est la tradition et ça me va ! 
un cargo chargé de ces  petites boules aurait accosté dans le port un jour de grande famine . et depuis certains habitants sont encore reconnaissants !

 pour ce qui est de la vie et du repos . je viens de relire ..l la scène finale d'" oncle Vania"..à pleurer !
____________________________________________________________________________________________
"mais que faire , il faut vivre!
nous allons vivre  oncle Vania ,toi et moi;
nous allons vivre une longue longue ,série de jours et de longues soirées; nous allons supporter patiemment les épreuves que le destin nous enverra......etc..................................
Dieu aura pitié de nous etc.....................................
tu n as pas eu de joie dans ta vie ,mais attends un petit peu, oncle Vania attends.. de l ,autre côté ..nous nous reposerons...Nous nous reposerons !" 
 extraits ...!
bon we ... rameaux en panache  !


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Très jolie tradition dont je n'avais jamais entendu parler. On passe à côté de tant de belles choses ! Super de pouvoir partager. Elle rejoint la gratitude dont je parlais fin février (plus haut).
Les Rameaux, quand on était enfants à LP (je crois qu'on en a déjà parlé ici), c'était des tiges avec des sujets en chocolat que les parents achetaient dans les pâtisseries à Sète. Le prix dépendait du nombre de sujets. A la messe, les parents faisaient bénir le buis ou le laurier et nous le chocolat !!!!
A propos de pois chiches (je ne sais plus si je l'avais déjà écrit, tant pis, toujours au risque de me répéter) : mon grand-père maternel, Targa, était né en 1904 à Pauls (https://fr.wikipedia.org/wiki/Pa%C3%BCls), sa famille est arrivée à LP après la guerre de 14-18 pour fuir la misère. Il avait mangé son 1er oeuf à 12 ans, quand il avait été hospitalisé, en Espagne, pour tuberculose. D'abord, il ne voulait pas y goûter, ce blanc, ce jaune, beurk !!! Et après, il aurait mangé la douzaine.
Les oeufs, c'est la base de notre alimentation, on n'a rien, on se fait un oeuf !
Quand on est allés dans son village natal en 1961, tout ce qu'on a vu pousser autour du village, c'était des pois chiches et des amandiers. Jusqu'à 12 ans, il n'a dû manger que ça.
J'y suis retournée dans les années 90 pour montrer ses racines à ma fille. Le village, dans la montagne, était tout pimpant, piscine municipale et tout et tout : un GR le traversait et attirait les randonneurs.
Tu me donnes envie de relire toute la pièce, pas seulement la fin ! Je vais m'user les yeux, comme disait ma grand-mère Targa quand elle me voyait toujours plongée dans les livres, elle qui ne savait pas lire ! Les yeux sont des muscles, ne craignez pas de vous les user ! Au contraire, lisez, lisez, lisez, il y a de telles merveilles ! Plus on les exerce, mieux ils fonctionnent !!!

L'enfant est le père de l'homme (William Wordsworth)

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Fin de l'insoutenable suspense ! Pourvu que votre sommeil n'en ait pas été perturbé !!!

Christiane Singer, Ensemble (suite et fin) :

"Voilà notre jeune homme devant les enfants dont le regard nous a enchantés tantôt. Il croit en dénombrer plus qu’ils ne sont. Du moins, il voit beaucoup plus de paires de jambes, beaucoup plus de paires de bras que le chiffre annoncé ne laisse prévoir, et il entend beaucoup plus de rires qu’il
ne compte de rangées de dents ! Pourtant ils sont douze à peine – du vif-argent !
La spécialité de Marc dans les écoles américaines où il fait du bon travail est de secouer l’inertie des jeunes et surtout celle de leurs derrières habitués à peser, morts et lourds, sur des sofas. Il voit bien pourtant que la situation ici est bien différente, mais son potentiel de ressources apprises ne la prévoit pas. Un court instant, comme une brise, l’effleure l’idée d’apprendre d’abord de ces jeunes à jouer aux osselets, aux toupies, à ces jeux qu’il observait tantôt sur la place du village. Mais tandis qu’une instance en lui, lucide et perspicace, hésite et soupçonne l’absurdité de son entreprise, comme bien souvent, c’est la part « experte » de sa personne qui s’enfle et triomphe !
Il réunit donc la petite troupe autour de lui, explique les règles de la course, montre les jalons de la piste, son chronomètre incorruptible et son sifflet.
Même le podium est dressé pour le vainqueur : deux caisses superposées, flanquées de deux plus petites où prendront place par ordre d’arrivée le second et le troisième.
Les prix sont disposés sur une feuille de bananier : trois sacs de pop-corn – un très gros et deux moyens.
Voilà.  
Tout est en place. Les enfants sont, après maintes contorsions acrobatiques, alignés en position de départ.
L’ordre règne. 
Et voilà qu’à l’instant où retentit le coup de sifflet, les enfants bondissent en avant comme propulsés par des ressorts et détalent. Mais dans l’élan même du départ, leurs bras se sont grand ouverts et ils se sont saisi les mains !
Ils courent ensemble.
Dans un vent de poussière d’or.
Ils courent ensemble.
 
Cette histoire contient en germe d’autres histoires vraies et toutes celles qui ne le sont pas encore mais qui attendent d’éclore.
Les dieux de cendre et de sang, de mort et de fers croisés, les dieux de la compétition, de la rivalité, de la domination et de la guerre, qui peut nous obliger à les honorer ?
Partout où des mains se joignent et se rejoignent continue la plus vieille histoire de la nature et de l’humanité, la saga de la coopération et de la solidarité.
Sans relâche, de nouvelles mailles se nouent au filet qui nous retient de tomber dans l’abîme de l’inhumanité."

Pour celles ou ceux que la musique de Bachelet d'hier n'aurait pas mis nez au vent :
- Regardez la vidéo ci-dessous en écoutant consciencieusement les paroles,
- Descendez sous la vidéo pour lire les témoignages,
- Remettez la chanson,
- Fermez les yeux, levez le menton, respirez à fond jusqu'à la fin, écartez les bras et laissez-vous porter :
https://www.youtube.com/watch?v=LA7T0GSjzg0

Excellent week-end de Rameaux. 

Dernière modification le samedi 01 Avril 2023 à 09:05:51
L'enfant est le père de l'homme (William Wordsworth)

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Semaine Sainte ! Et qui nous amène, je vous le donne en mille, à la joie de Pâques !!!
https://auxiliatrices.fr/wp-content/uploads/2021/04/Dimanche-de-Paques-RCF-2-SR.pdf

Il y en a qui ne vont pas être à la joie (même s'ils vont être à la fête), ce sont les agneaux : https://fr.wikipedia.org/wiki/Agneau_pascal.
De même que les dindes aux Etats-Unis pour Thanksgiving (46 millions mangées chaque année en 1 seul jour), les pauvres petits agneaux paient un lourd tribut : les ventes doublent pendant la semaine de Pâques, passant de 4000 à 5000 tonnes à 9000.
Et dans 50 jours ce sera le tour des petits veaux : 
https://www.chretiensaujourdhui.com/vivre-les-fetes/les-recettes/le-veau-de-la-pentecote-na-jamais-existe/
Qu'elles n'ont pas de bol, ces petites bêtes, d'être aussi savoureuses...
L'enfant est le père de l'homme (William Wordsworth)

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Jeudi Saint : petite piqûre de rappel : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeudi_saint
Qu'est-ce qu'on pouvait fantasmer et rigoler au caté sur le lavement de pieds ! Nous étions des petits

L'enfant est le père de l'homme (William Wordsworth)

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Non, le caté, c'était à Reims. A LP, on disait le catèch.

De la part de Michèle :
http://thau-infos.fr/index.php/commune/frontignan
Elle ne connaissait pas, moi non plus. Je crois que tout ce qui touchait à Frontignan était tabou chez nous ! 
L'enfant est le père de l'homme (William Wordsworth)
ROBERT ALBAREDES

Frontignan .les ventres bleus  n étaient pas appréciés  de "mon temps" en banlieue lapeyradoise !et nous pour Pâques on étrennait nos plus belles toilettes cousues main !


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