Souvenirs d'internautes
Ce nouvel article est ouvert à vous toutes et tous. Celui ci permettra de déposer ici tous vos souvenirs, anecdotes, commentaires sur la vie La Peyradoise. N'hésitez pas à me faire parvenir ceux ci , ils seront une page d'échanges et de découvertes.
Merci à toutes et tous.
BATIMENTS LA PEYRADOIS
Les Douches:
De D.E de décembre 2012:
"Les douches de La Peyrade font partie des souvenirs de nombreux La Peyradois, car durant les années 1960-1970, elles étaient utilisées en partie par certains habitants du quartier des Chantiers Généraux (cité Marcou)et d'autres. J'ignore à quelle époque celle ci ont été construites. Elles se situaient au bas de la rue Pierre Brossolette.
En effet cet établissement tenu par Mme Sorribes, comportait 4 douches et nous y allions avec les copains, prendre notre douche chacun avec un oeuf qui nous servait de shampoing. Si mes souvenirs sont bons , nous payons 0,30 franc pour prendre la douche. L'on doit reconnaître que l'eau n'était pas toujours assez chaude, car la chaudière était souvent en panne. Elles furent fermées plus tard pour laisser la place à une bibliothèque municipale tenue par mon ex instituteur Mr Sicard. Aujourd'hui cet établissement est le siège de la Boule Nationale La Peyradoise."
De L.C du 23 mars 2013:
Je parle souvent des douches de La Peyrade avec mes enfants, elles restent pour moi un souvenir encore très présent de part le rituel qu'elles représentaient et de part leur odeur très particulière que quelquefois je retrouve dans certains campings (comme une madeleine).
Le Lavoir:
De M.P du 22 octobre 2012:
" Ce dont je me souviens c'est que c'était bien un lavoir à l'abandon et dans les années après guerre, les garçons de 11 à 14 ans y passions de bons moments de rigolade. La partie sud donnait sur le terrain de football avec un mur de séparation mais nous pouvions y accéder par une ouverture que nous avions faite. Trés trés bons souvenirs de cet ancien lavoir".
La Poste:
De T J du 7 octobre 2012:
"Lorsque vous parlez des facteurs Mme Fobis et de Mr Pauvert, vous oubliez de mentionner le receveur Mr Jurey receveur du village de 1957 à 1977.
CINEMA
Maison Bénéset
De G.F du 6 décembre 2012:
"Concernant la maison ,(maison Bénéset) c'était une copropriété, Mr Escot était propriétaire du cinéma et nous de l'étage. J'ai beaucoup de souvenirs du cinéma, Mr Escot m'avais expliqué le fonctionnement du projecteur. C'était un arc électrique produit par des électrodes en carbone et il fallait régler souvent l'écartement car les électrodes s'usaient vite. Et puis il y avait les disputes entre Vévé (Sylvain Revel) et Maurice, qui se traitaient de fous, l'un assis devant l'écran et l'autre au fond de la salle. J'y ai vu tous les grands péplums ou western des années 1950-1960, brefs que de bons souvenirs."
Bar du centre
De R.C du 15 décembre 2012:
"Mes premiers souvenirs en ce qui concerne le cinéma de La Peyrade, remontent au plus tôt à l'immédiat après-guerre c'est à dire à 1945, quand la vie de notre région a recommencé à prendre un cours à peu près normal, j'avais onze ans.
Le cinéma Escot s'installait alors pour un soir, chaque semaine dans le café du Centre. Mr Escot, transportait son matériel depuis Frontignan dans une véritable fourgonnette datant de l'avant-guerre. L'écran de projection condamnait la grande porte d'entrée du café qui donnait sur la route nationale, maintenant avenue Célestin Arnaud, et l'on pénétrait dans la salle du café en passant par une petite pièce d'arrière-boutique qui s'ouvrait dans la rue du Centre, l'actuelle rue Pierre Brossolette.
La petite entrée rue du Centre ou Pierre Brossolette
Pas de guichet,bien sûr juste une simple table de bar en marbre blanc, derrière laquelle se tenait le "père" Escot, et devant laquelle on passait pour pénétrer dans la salle du café. Les tables étaient repoussées dans un coin , et les chaises disposées en rangées d'autant plus approximatives que chacun pouvait décaler sa chaise si la personne placée devant lui était un peu grande et lui cachait l'écran.
Salle du café du Centre
Quelques chaises restantes étaient empilées au fond de la salle, et les derniers arrivants allaient se servir pour pouvoir s'asseoir. Mais elles étaient en nombre insuffisant quand il y avait trop de spectateurs, ce qui se produisait quand le film arrivait précédé d'une bonne réputation. En effet à l'époque, on ne réalisait que peu de copies, et les films que l'on nous projetait étaient donc sortis depuis deux ou trois ans au moins, et étaient passés depuis longtemps à Sète. Les retardataires, du moins ceux qui n'habitaient pas trop loin du cinéma, venaient avec leurs chaises pour être sûr d'être assis. Pour sortir de la salle à la fin du spectacle, les personnes assises au fond repartaient par l'arrière-boutique, mais la majorité des spectateurs après avoir zigzagué entre les chaises et contourné l'écran, sortait par la grande porte sur la route nationale qui était ouverte en fin de séance pour faciliter l'évacuation de la salle.
A droite au coin , le café du Centre
A l'entracte, c'était très commode d'être dans une salle de café et nombreux étaient ceux qui se déplaçaient jusqu'au comptoir du bar. L'entracte n'était pas la seule occasion de discuter avec ses voisins, comme il n'y avait qu'un seul appareil de projection, la séance était découpée en autant de tranches qu'il y avait de bobines, sans compter les interruptions inopinées dues aux coupures accidentelles du film, que le projectionniste s'efforçait de réparer le plus vite possible. Mais le public était bon enfant, car les distractions étaient rares et il en avait été privé pendant de longues années.
L'été quand il faisait trop chaud, on entrouvrait quelquefois, mais pas toujours, une fenêtre sur la rue Pierre Brossolette, car le peu de fraîcheur qui était ainsi apportée, l'était au détriment du son. La route nationale, seule voie existante, canalisait tout le trafic et le bruit des camions était fort gênant. Je ne me souviens plus quel jour de la semaine avait lieu l'unique séance hebdomadaire, mais ce n'était ni le samedi,ni le dimanche. D'une part ces jours-là, Mr Escot était pris par son cinéma à Frontignan, d'autre part, le samedi, le café du Centre, comme les autres cafés de La Peyrade, se devaient de recevoir sa fidèle clientèle de beloteurs, à cette époque qui ne connaissait pas la télévision, les concours de belotes du samedi soir étaient la distraction favorite de nombreux La Peyradois.
Au bar du Commerce et du Casino:
Cette installation (du bar du Centre) assez rudimentaire mais familiale, quelque peu folklorique et surtout à mille lieux des normes de sécurité actuelles, ne pouvait perdurer et le cinéma Escot a déménagé pour le café du Commerce ou plus exactement pour s'installer plus confortablement dans le Casino, dépendant du café du Commerce.
C'est à peu près à cette même époque que le "père" Escot déjà assez âgé, a cédé la place à son fils. Là encore, l'entrée s'effectuait par la salle du café et l'achat des billets sur une table de marbre près de la porte de communication avec la grande salle du Casino.
Au fond sous un mur en treillis le "Casino"
(Tout au moins au début, il me semble que plus tard on entrait en passant près de la cabine de projection qui avait été bâtie dans un coin). Une vraie salle de spectacle, cette fois avec une scène et un écran à demeure. Les spectateurs y étaient d'autant plus à l'aise que la salle disposait d'un promenoir et d'une galerie en bois servant de balcon, avant que l'accès à celui-ci ne soit interdit pour des raisons de sécurités. A l'entracte, il y avait un va et vient continu entre la salle du Casino et la salle du café, la seule porte ouverte à ce moment étant la porte de communications entre les deux salles. Le cinéma n'avait plus à disputer sa place aux beloteurs, mais il devait encore la céder quelquefois à des bals organisées dans la salle du Casino.
Le cinéma à la maison Bénéset:
La dernière installation, en site propre cette fois se fit dans le rez de chaussez de la belle maison du propriétaire Bénéset, qui était mitoyenne au Casino. Je ne peux préciser à quel moment eut lieu cette dernière installation, mais c'est certainement avant 1955-1956.
Ancien emplacement du cinéma , aujourd'hui la boucherie Moréno
En effet durant cette année universitaire, j'avais invité chez mes parents un ami qui ne pouvait rentrer chez lui pour les courts congés du mardi gras. Un soir nous sommes allés au cinéma Escot, et au milieu du film, plus personne ne comprenait quoi que ce soit à l'histoire dont l'intrigue n'était pourtant pas trop compliquée. Mr Escot a arrêté la projection, puis il est venu dans la salle nous expliquer qu'il s'était trompé de bobine, qu'il était plus simple pour lui de la laisser se dérouler jusqu'au bout mais qu'il placerait à la suite de celle-ci, la bonne bobine, pour reprendre le cours normal de la projection et que le seul inconvénient pour nous serait de se coucher plus tard que prévu. Près de soixante ans plus tard, mon ami fixé au Brésil, ne manque jamais de me rappeler cette soirée au cinéma de La Peyrade, quand nous évoquons les bons moments de notre jeunesse".
COMMERCES
De M.T.C du 2 novembre 2012:
"Il manque toutefois les épiceries de Mme Priou, route de Balaruc, les docks méridionaux à la place du Crédit Agricole, la boulangerie de Mme Bourret ou nous allion acheter notre petit pain au chocolat avant de prendre le car pour le lycée. Et surtout la papeterie de Mme Molinier ou nous allions acheter nos bonbons".
Bazar Molinier:
De R.T du 3 janvier 2013:
Comme presque tous La Peyradois, j'ai acheté mes bonbons chez Mr et Mme Molinier. Nous habitions en face de l'usine à gaz, à côté du coiffeur Charles. Nous sommes partis de La Peyrade durant l'hiver 1959/1960, mais les souvenirs de mon enfance sont présents.
Café du commerce:
De R.T du 3 janvier 2013:
C'est sympa de voir mon père sur cette photo des années 1953 au café du commerce, j'avais 6 ans , on y été souvent , puis un jour dans l'arrière salle la télé fut installée.
ECOLES
De R.B du 11 décembre 2012:
"A propos du petit bâtiment jouxtant l'école , il me semble que cela a été un garage puis une cantine de l'école ou officiait Mme Effler."
De Mr F du 11 décembre 2012:
"A propos du bâtiment jouxtant l'école, il fut d'abord une remise , puis transformée en réchauffe plat surveillé par Mme Effler, puis modifiée en cantine sous la surveillance de Mme Capdevila. Après la construction du groupe scolaire des Lavandins dans les années 1970, elle devint une remise dans laquelle était stocké le fuel servant au chauffage des classes. Enfin elle fut transformée en garage et sert aujourd'hui de remise pour stocker le matériel de l'école Marcel Pagnol."
De R.C de décembre 2012:
"A propos de l'ancienne école, à la place de la mairie annexe, je regrette de ne pas avoir trouvé de photo d'un maître qui fut un instituteur remarquable : René Peschot fils du quincailler de Frontignan. J'espère qu'un jour on mettra sur ce site ce que l'on appelait à cause de sa couleur "l'école jaune", un grand bâtiment (quand on est enfant, on vois tout grand), isolé du groupe scolaire, situé dans un grand enclos (Gauthier), et qui a été rasé pour y construire la mairie annexe de La Peyrade. Dans le terrain dépendant de l'école jaune, avaient été creusé des tranchées dans lesquelles se réfugiaient tous les élèves, garçons et filles, de toutes les classes pendant les alertes aériennes qui devenaient de plus en plus fréquentes au fur et à mesure que l'occupation allemande allait sur sa fin. Les élèves étaient également regroupés dans cet enclos toutes les semaines, autour d'un mât pour la cérémonie aux couleurs,le premier ou la première de chaque classe à tour de rôle avait l'honneur de hisser le drapeau pendant que les autres chantaient l'hymne que les autorités avaient substitué à la Marseillaise."
De R .B du 30 juin 2013:
"D'après moi, à la place de l'actuelle mairie, il y avait un bâtiment attenant à l'école de Mr Ausset, dans lequel je me souviens pour avoir été pour une vaccination et de ce bâtiment à la ferme Rech, il y avait un terrain de football (a l'emplacement actuel du bâtiment HLM".
De R.C le 30 juin 2013
J'ai fais mes études primaires à La Peyrade à la place des Baticoop et des autres constructions et de la place actuelle.Il y avait un grand terrain en friche dont seule la partie nord était occupée. Je crois que ma mère parlais de l'enclos Gauthier, du temps ou il y avait une vigne. J'ai encadré ses limites approximatives en rouge sur le plan annexé. Pendant la guerre et et l'occupation allemande, des tranchées avaient été creusées dans la partie Sud. quand il y avait une alerte les instituteurs nous y amenaient pour nous mettre à l'abri. Dans la partie Nord, il y avait l'école jaune, ainsi nommée à cause de la couleur de son crépi, ou j'ai fait mon CE1, et à laquelle on accédait par un portillon donnant sur le chemin de traverse qui est devenu la rue du stade.
Derrière l'école jaune, il y avait un magasin ouvrant par un grand portail de bois sur la route nationale bien que le sol du magasin soit bien en contre bas, par rapport au sol de la chaussée, le dénivelé correspondait au moins à deux marches (il est vrai qu'à l'époque, mes jambes étaient encore courtes et je le jugeais peut être mal). On nous réussissait quelques fois dans ce local pour nous faire une distribution de lait et de vitamines. En ces temps de pénurie, faute de récipients appropriés, la mairie avait acheté pour transporter le lait ce qu'elle avait pu trouver de mieux à savoir, de grands seaux hygiéniques émaillés, c'est un détail qui m'est resté car ma cousine écoeurée par la vue de ces objets détournés de leur utilisation normale encore trés courante à l'époque, n'a jamais pu boire une goutte de ce lait.
Un peu plus loin, un portail donnait accés à un petit paté de maisons, dans la première, un peu en retrait par rapport à la route, logeait le garde municipal Mr Fages et son épouse. En contournant la maison du garde, on avait accés à la deuxième maison qui abritait le secrétariat de la mairie. Entre ces maisonnettes et l'allée des mûriers qui séparaient l'enclos des esplanades haute et basse ou nous jouions au football, un petit terrain vague sur lequel était planté un mât pour la cérémonie hebdomadaire des couleurs .
De J A du 1 juillet 2013:
La dame âgée : Mme Fages, maman de Raymonde Bonnéric et grand mère maternelle d'Yves Bonnéric. Ce bâtiment était à l'arrière de l'actuelle mairie annexe qui donnait sur le terrain de football ou on jouait avec l'institeur Mr Ausset. Dans ce bâtiment logeaient 2 familles. Le garde et appariteur Raymond Bonneric et Mme et Mr Pinauges qui se levait de bonne heure pour allumer le chauffage dans les classes en hiver. C'était un gaillard ce brave monsieur qui faisait les trous au cimetière à la pelle et à la pioche en toute saison et avec les grosses chaleurs. Il portait plusieurs casquettes car il préparait et faisait aussi partir les différents feux d'artifices les soirs de fêtes et pour le 14 juillet. C'était l'homme à tout faire.
Les deux portes de derrière étaient les locaux pour stocker le matériel de la mairie (râteau, pelle, brouette, peinture, ect) Les deux appartements du personnel étaient juste au dessus au premier étage On y accédait par un escalier à droite de ce bâtiment
EGLISE
De B. E le 1 novembre 2012:
"Voici la photo de ma communion solennelle qui a eu lieu le 30 avril 1961 (le lendemain de la mort de Charles Naudan, qui s'est électrocuté en accrochant son échelle mouillée à des fils électriques lors de la rénovation de l'église). Nous étions en pleine retraite (préparation de la communion) et l'abbé Guérin bien que trés touché, s'est efforcé de ne rien laisser paraître et de nous protéger de ce tragique accident. Nous avons donc inauguré cette nouvelle église avec l'abbé Guérin le lendemain."
la communion du 30 avril 1961
De R. B du 2 novembre 2012:
"Pour l'anecdote, malgré la bonne entente politique entre l'abbé Guérin et mon père , ce dernier n'avait pas voulu que je fasse ma communion en aube, c'était en costume avec brassard ou pas du tout. Cela n'a jamais altéré les relations entre ces deux personnages."
FOOTBALL
Terrain de Méréville (Route de Balaruc):
De R.L du 13 janvier 2013:
C'est vrai que ce n'était pas une grande prairie, mais je m'étonne que personne n'ai encore mis une photo du terrain de football de Lafarge, route de Balaruc ou nous allions souvent jouer à cette époque, je me rappelle que les poteaux étaient carrés. En fait il existait aussi un terrain de football dérrière l'église, c'était le terrain de la Sarel , de l'époque de l'abbé Chauvet ou se déroulait chaque année un tournoi de sixte de jeunes dans le cadre de la kermesse , et route de Balaruc avant les cités Lafarge, il y avait un terrain de football appartenant à Lafarge, comme les deux terrains de tennis propriété de l'usine Lafarge. Sur ce terrain nous faisions souvent des matches inter quartiers et nous nous entraînions avec l'équipe de la Sarel sous la direction de Jean François Alex, et plus tard avec Mr Camarata , le père de Pierre qui aussi joué au FC Sète.
En regardant en arrière plan, on voit le dernier immeuble de la cité des carrières (cité Paul Riquet), à côté duquel se trouve l'entrée de traverse des nourrices qui comme son nom l'indique était fréquentée par les mamans pour promener leur progéniture. On pouvait aller par là par la route du mas de Chave aux quatre pins lieu de promenades entre garrigues et vignes.
ENTREPRISES
L'usine à gaz:
De R.B du 2 novembre 2012:
"Pendant la guerre d'Algérie, craignant un attentat de l'OAS, l'usine était gardée par l'armée. Lorsque mon père travaillait au poste en après midi, je lui apportais son repas du soir et j'étais impressionné par les militaires devant lesquels je devais passer à l'entrée de l'usine, j'avais 11 ans".
De RC le 18 décembre 2012:
"J'ai toujours entendu dire que l'ouvrier que l'on voit en train de peindre ou de fixer le panneau réclame (à l'époque on ne disait pas publicité)contre le pilier gauche de l'entrée de l'usine à gaz, était notre compatriote Eugène Blanc, tué pendant la campagne 1939-1940 de la deuxième guerre mondiale".
De J.A du 30 décembre 2012:
"Je les ai connus (le personnel de l'usine à gaz) quand je portais à l'usine, le repas du soir à mon père. Ensuite vers la fin de la guerre d'Algérie, il fût interdit aux extérieurs de pénétrer dans l'usine, donc on n'emmenait plus les repas".
RUES DE NOTRE VILLAGE
Rue des écoles:
De J.A du 4 octobre 2012:
"Au numéro 8 de la rue des écoles, se trouvait un âne que j'ai connu et sur lequel je suis monté, appartenait à Mr Pastre qui était forgeron et habitait derrière le monument aux morts au premier étage. Sa forge était au rez de chaussée. Il allumait sa forge et ferrait les chevaux un jour précis de la semaine. Sa femme était la directrice des écoles de filles".
De A. A du 1 février 2013:
Egalement à la rue des écoles, le mulet du père d'Andrée Cavaillès (Alingrin) avait ses quartiers à la "Remise", lieu ou séjournait également le prisonnier allemand "Frank Kipke" qui ramassait les ordures dans le village .Il se trouvait tellement bien que sa femme étant du côté russe en Allemagne l'a rejoint à La Peyrade. Mais elle ne parlait pas le français. Ils sont repartis quelques années après sa libération , tout près de la frontière française afin de revenir vite en cas de litige.
VIE SOCIALE
Médecins:
De R.C du 28 décembre 2012:"Comment se faire soigner à La Peyrade avant l'installation de médecins et la généralisation du téléphone"
"En retrouvant sur le site de La Peyrade mon village" cette photo de la bourrellerie Priou telle que je la voyais quatre fois par jour sur le chemin de l'école, il m'est revenu à l'esprit qu'elle avait longtemps joué un rôle particulier
La bourrellerie Priou, aujourd'hui la pharmacie Morer Clerc
trés important pour la vie du village. Rôle certainement oublié par beaucoup d'anciens, et totalement inconnu des nouveaux, tant les modes de vie ont évolué depuis cette époque. La bourrellerie était ainsi qu'une autre boutique dont je n'ai pas retrouvé de photo, ce que l'on appelerait aujourd'hui des points-relais entre médecins et patients.
En effet pendant longtemps,il n'y eut pas de médecins installés à La Peyrade et , hormis au bureau de poste et chez deux ou trois privilégiés,il n'y avait pas non plus de téléphone chez les particuliers. L'ouverture de cabinets médicaux remonte au tout début des années 60, c'est à dire à une cinquantaine d'années environ, et il a fallu attendre les années 70, comme partout en France, pour que se généralisent les branchements téléphoniques privés. Pour pallier les inconvénients dus à l'absence de cabinets médicaux et de postes téléphoniques, notre village a utilisé un système à la fois simple et efficace. Les La Peyradois dans leur trés grande majorité se faisaient alors soigner par deux médecins de Frontignan, le docteur Solanet et le docteur Barascut , et ceux qui s'en remettaient pour leur santé à un médecin sétois étaient vraiment trés peu nombreux.
Sauf cas d'urgence, on ne se rendait jamais en consultation aux cabinets des médecins à Frontignan, la "montée de Reboul" située au centre d'un no man's land, était une limite séparant deux territoires distincts. Le docteur Solanet et le docteur Barascut, et après eux leurs successeurs immédiats, venaient faire leurs visites à La Peyrade, un certain nombre de jours par semaine en fin d'après-midi. Puisqu'on n'avait pas de moyen direct pour prendre rendez-vous et faire venir le médecin à la maison, on allait se faire inscrire, au plus tard en début d'après-midi des jours de visites, soit à la bourrellerie Priou pour le docteur Solanet, soit à la mercerie, que tenait Mme Bou-Majoulet en face de la maison Arnaud, pour le docteur Barascut.Je me souviens que lorsqu'on entrait dans sa bourrellerie pour demander le passage du médecin à la maison, monsieur Priou, imperturbable, n'interrompait jamais son travail et qu'il appelait son épouse pour procéder à l'inscription.
A leur arrivée à La Peyrade, les docteurs allaient prendre connaissance des demandes inscrites sur leur cahier, afin d'organiser rationnellement leurs visites. Ils effectuaient l'essentiel de leur tournée à pied, le village étant beaucoup moins étendu que maintenant. Ils laissaient leur voiture à proximité de leur "correspondant" local, c'était une habitude trés appréciée car la présence des autos, que tout le monde connaissait, étaient le signal que les docteurs étaient là. Les gens qui avaient oublié, selon l'expression usitée, de "se faire marquer", ou ceux qui avaient ressenti plus tardivement le besoin d'une consultation pouvaient ainsi tenter de récupérer le médecin avant son retour à Frontignan et éviter d'avoir à attendre jusqu'au prochain jour de visites".