LA PEYRADE MON VILLAGE

LA PEYRADE MON VILLAGE

L'eau La Peyradoise

 

La Peyrade, ses porteurs d'eau

ses puits et norias

 

 

Durant les années 1860, les Cettois privés d'eau potable étaient ravitaillés en précieux liquide par les "marchands" et " porteurs d'eau" La Peyradois. Louis Paul Blanc retraça en 1969 cet épisode de notre commune, laissons lui la parole:

" A l'eau, à l'eau, ce cri il y a plus de cent ans , les Cettois l'entendaient chaque matin, c'était celui du porteur d'eau de La Peyrade

 

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Précédé de son âne, pacifique, habitué à ce trajet journalier, le marchand d'eau, une main sur la ridelle, suivait la croise chargée d'un fût.

 

 

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En entendant le cri familier, les ménagères accourraient et venaient remplir leur cruche, moyennant un sou . Le précieux liquide tiré d'un puits situé à 3 kilomètres servait pour la cuisine et pour les boissons, l'eau des citernes servait pour les autres usages."

En 1863, le 13 mai, l'eau d'Issanka alimentera la ville de Cette. Sur les recensements de 1851 à 1863, on retrouvera les marchands d'eau La Peyradois (vos descendants pour certains d'entre vous):

Babot Joseph, Anique Justin, Castella Gabriel, Delpy Jean Baptiste, Dhers Jean, Encontre Jacques, Guillot Auguste, Pradines Jean Pierre, des "porteurs d'eau": Pierre Bressac, Castella Gabriel, Dhery Antoine, Fabre Auguste, Encontre Pierre.

 

 

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Puits noria chez Mr Bourret

 

Dans son ouvrage "Naissance  et histoire d'une agglomération : La Peyrade", Mr André Cablat  retracera cet épisode tiré du roman de Mme Louis Figuier : "Les fiancés de la Gardiole":  http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5609489c.r=Nouvelles+languedociennes.langFR.swf   pages 44

" Le faubourg de La Peyrade est le réservoir d'eau de Cette, car la ville bâtie tout au bord de la mer, est entièrement privée d'eau potable, et ne referme que des citernes  ou se rassemble l'eau pluviale. Au faubourg de La Peyrade seulement se trouve un assez grands nombres de puits d'eau douces . Chaque habitant de ce faubourg possède un vaste tonneau, une petite charrette , un âne ou un mulet et , à toute heure du jour, des tonneaux sur lesquels le nom du propriétaire se lit en grosses lettres, partent remplis, se vident, reviennent pour se remplir et repartir encore . Cruches en mains, les ménagères et les servantes attendent dans les rues de la ville, le passage  de ces fontaines ambulantes...cette description pittoresque d'une des activités des premiers La Peyradois, nous a été conté par madame Fourty, née Encontre. Son grand père, Jacote Encontre, allait avec sa charrette tirée par son âne, vendre à cette même époque l'eau de La Peyrade aux habitants de Cette au prix d'un sou la cruche. Les plus anciennes maisons du village possédaient un puits, en faisant un recensement il y en avait une vingtaine. Pour certains La Peyradois, ils en firent une industrie".

Des puits subsistent encore, mon grand père José Escorihuela, en possédait un rue de la Marne, l'eau n'était qu'à deux mètres de profondeur, fraîche et potable, il s'en servait pour mettre ses bouteilles de vins au frais. Plus tard, ces puits et norias servirent pour les jardiniers La Peyradois : Mrs Series et Pilato entre autres.

 

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Puits de Mr Series

(Photo Daniel Escorihuela)

 

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Puits de Mr Pilato

(Photo Martine Ollier Pilato)

 

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Puits de Mr Pilato

(Photo Martine Ollier Pilato)

 

 

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Puits ancienne maison Rieux

(Photo Daniel Escorihuela)

 

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Puits au 203 route de Montpellier

(Photo Daniel Escorihuela)



02/07/2015
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