Le chemin royal de Montpellier à Cette , le pont 52 arches
L'histoire de la conception du chemin de Montpellier à Cette prends forme en 1746, ou un projet de nouveau chemin reliant Montpellier à Cette est établi. Auparavant, la construction du canal des étangs (canal de Cette au Rhône) a été effectué pour la partie de La Peyrade à Frontignan entre 1700 et 1706. A cette époque là, un pont de pierre était construit sur le canal des étangs, avec deux petites arches de part et d'autre pour le chemin de halage. A compter de 1732 et ce durant 20 ans, tout d'abord les arches apparaitrons pour faciliter la communication des eaux de l'étang de Thau avec l'étang d'Ingril, puis au dessus de ces arches, la chaussée prendra sa forme définitive, chaussée que nous appelons pont de La Peyrade 52 arches. L'histoire de notre pont est établie en plusieurs périodes, canal des étangs, puis construction des arches et ensuite la chaussée.
Pont de pierre sur le canal des étangs
7 février 1732
Devis des ouvrages du chemin du bac de La Peyrade à Cette
La première peirade est abandonnée pour
une nouvelle plus à l'ouest.
Devis des ouvrages
qui doivent être exécutés pour la construction
du nouveau chemin depuis le bac de
La Peyrade jusqu'à la ville de Cette.
La province du Languedoc ayant fait construire
depuis quelques années un nouveau chemin de communication
depuis le chemin royal jusqu'au bac de La Peyrade
dans la vue de d'ouvrir un libre commerce par terre
jusqu'au port de Cette par le transport des vins , des
eaux de vie , et d'autres denrées en marchandises jusqu'à
ce port, il ne restait à faire que la partie de chemin
depuis le bac de La Peyrade jusqu'à Cette sur près
de dix et neuf cents toises de longueur sans quoi tous
les projets de la province et toutes les dépenses faites
depuis le chemin royal jusqu'à La Peyrade auraient été
inutiles et infructueuses.
Sur les représentations faites aux états derniers
sur l'inutilité de ce premier chemin et sur la triste
situation du commerce de cette ville qui ne pouvait
tiré aucun secours du Languedoc par terre à cause que
le chemin depuis le bac de La Peyrade était absolument
impraticable pour le transport des marchandises.
Les états délibérèrent de faire le fond nécessaire pour faire
travailler à cette nouvelle partie de ce chemin , et nous
reçûmes ordre en conséquence d'en faire la vérification
en d'en dresser incessamment le devis.
Il compte par notre vérification qu'il n'y a pas moyen
de pouvoir établir le nouveau chemin au bord de la plage
tant parce qu'elle est variable , que parce qu'il ne pourrait
avoir aucune solidité , étant situé sur des sables
mouvants , encore moins entre la plage et l'étang , ou aux
bords de l'étang à cause des dunes ou monticules de sable
qui interceptent l'espace ou il devrait être construit , qu'il
faudrait faire raser et aplanit sans compter que la même
cause qui a donné lieue à ces dunes subsistantes; le nouveau
chemin s'ensablerait toujours ainsi toutes considérations
faites, nous avons été convaincus que le seul et unique
moyen qui nous restait pour avoir un chemin solide
depuis le bac de La Peyrade jusqu'à la ville de Cette était
de côtoyer le canal des étangs après avoir traversé le...
bac de La Peyrade et suivre les bords de ce canal
jusqu'au premier coude ou contour qu'il fait vis à vis
de la métairie des RP Jésuites depuis lequel coude il
sera tiré un alignement à la pointe de l'aiguille du clocher
de Cette qui déterminera le milieu du chemin qui sera
construit partie sud du bras de l'étang , ou il y a trés peu
d'eau et dont le terrain est très ferme et très solide partie
sur un terrain inculte et abandonné couvert de mauvaises
herbes et ensuite sur les champs et vignes de divers
particuliers de la ville de Cette, jusque vis à vis une croix
de bois que l'on trouve sur l'ancien chemin, et enfin par
deux alignements jusqu'aux premières maisons de
Cette, en se servant le plus qu'il sera possible de l'ancien
chemin.
On aurait put aussi en construisant ce chemin éviter
la Peyrade en tirant un alignement depuis l'ancien chemin
de Frontignan, jusqu'au coude du canal dont il a été parlé
ci-dessus et suivre le reste du même projet , on aurait même
put abréger par ce chemin mais il aurait fallu
transporter le bateau , et construire cette première...
partie du chemin jusqu'au canal sur les terres de la
métairie des Jésuites et de .... autres particuliers
ce qui aurait exposé la province à des dépenses considérables
pour l'indemnité des terres , ainsi nous conformant
au premier projet , nous donnerons dans le devis suivant
un détail circonstancié de tous les ouvrages qui doivent
exécutés pour mettre ce chemin dans son entière
perfection.
Article 1
A la sortie du bac de La Peyrade le terrain sera
dressé et aplani sur cinq ou six toises de largeur et
de longueur, vu peu en pente vers le bac , et vu peu
rehaussé pour que les charrettes et autres voitures aient
la facilité de monter et de tourner , après quoi cet espace
sera recouvert de bon gravier sur environ un pied de
hauteur.
Article 2
Le chemin sera ensuite construit sur le bord du
canal des étangs jusqu'au premier coude ou contour
que le canal fait vis a vis la métairie des Jésuites
pour laquelle construction le mur à pierres sèches...
qui bordent le canal des étangs sera démoli et
construit en bonne maçonnerie de moellon dan un
parfait alignement sur son entière longueur jusqu'à
ce coude , en se servant pour cette construction des
anciens matériaux de la démolition et des plus belles
pierres que l'on pourra trouver dans la garrigue pour ce
qui pourra manquer pour la construction du mur
dont la largeur à son couronnement d'un pied six
pouces un sixième de ..... du côté du canal , et à
égard de la hauteur on se réglera sur celle de l'ancien
mur qu'on doit démolir en observant que le couronnement
du nouveau mur soit partout dans un niveau parfait
et que ce couronnement soit terminé par de grosses
pierres plates, les plus gisantes que l'on pourra trouver .
Enfin que ses fondements soient faits sur le ferme
ou du moins sur un terrain de bonne consistance.
1732
Extrait des registres
des délibérations des états généraux de la
province du Languedoc convoqué par
mandement du Roi en la ville de Montpellier
au 27 novembre 1732
Du lundi 22 décembre mil sept
cent trente deux, Président et Monseigneur l'Archevêque
et Primat de Narbonne.
Monseigneur l'évêque d'Alais a dit que la
province ayant fait construire à grand frais un beau
chemin depuis le chemin royal jusqu'à La Peirade pour
aller à Cette, il ne restait plus pour rendre cet ouvrage
parfait et utile au commerce que d'achever ce chemin
sur environ une lieue depuis La Peirade jusqu'à la ville
de Cette, que sur la représentation continuelle des
habitants de cette ville et des principaux négociants
Monseigneur l'Archevêque de Narbonne chargea le sieur de
Montferrier et le sieur de Clapies de vérifier à quoi pouvait
monter cette dépense, que le sieur de Clapies en conséquence
a fait divers projets, qu'il a présenté à la commission
dont le plus vite et le plus aisé monte à trente mille
livres, que Mrs les commissaires ont exprimé que cette
dépense était extrèmement utile pour augmenter la
facilité du transports des marchandises et denrées
de la province au port de Cette, et qu'ils ont en devoir
proposer à l'assemblée, pour ne pas trop changer les
impositions, de la faire en trois années consécutives à
commencer la présente, d'imposer à cet effet dix mille
livres pour commencer l'ouvrage, et charger messieurs
les commissaires des travaux publics d'en passer le bail.
Ce qui a été délibéré conformément à l'avis de...
messieurs les commissaires , auquel... que le bail
de la construction du chemin de La Peirade à Cette
sera passé sur le devis du sieur de Clapies par messieurs
les commissaires des travux publics, et qu'il sera imposé
pour commencer cet ouvrage la somme de dix mille
livres.
1733
Mémoire du syndic général de
la province du Languedoc au sujet du chemin
de la Peirade à Cette
Les états de la province du Languedoc ont
pris le 22 décembre dernier une délibération portant qu'il
serait construit un chemin depuis La Peirade jusqu'à Cette
sur le devis de Mr de Clapies qui revient à dix mille
écus, que cette somme serait imposée en trois années et
que le bail de la construction de ce nouveau chemin
seraient passé par Mrs les commissaires des travaux publics.
Les autres ouvrages que les états ont délibéré par rapport
à Cette, regardent le port et sont conforme aux instructions
de messieurs les commissaires du Roy.
On peut remarquer d'abord qu'il n'est pas question d'une
dépense de deux cent milles livres comme on a voulu le
faire entendre, et après avoir éloigné aux autres observations
du mémoire.
Le motif qui a déterminé les états a prendre la
délibération dont il a été parlé, n'est autre que de construire
un chemin dans un endroit ou il n'y en a jamais eu d'autre
que les sables mouvants de la plage.
Le port de Cette est l'unique port du Languedoc et
c'est aussi la seule ressource qu'il puisse avoir pour la sortie
de ses denrées. On n'a qu'a se rappeler les dépenses qui ont
été faites pour la construction de ce port, et les sommes qui
s'imposent annuellement pour son entretien conformément aux
ordre de Sa Majesté contenu dans les instructions qu'elle...
adresse à ses commissaires pour se persuader qu'il
est indispensable de faire construire un chemin pour y
conduire.
On ne peut pas disconvenir que le commerce qui se fait
par le port de Cette soit vu d'objet très intéressant pour le
Languedoc...
Il était donc juste de s'appliquer à rendre ce port plu
marchand et en faciliter l'abord à toutes les parties de la
Province, et on ne pouvait différer plus longtemps de faire
construire un chemin dont le projet est aussi ancien et
aussi nécessaire.
Pour faire mieux connaître en quoi consiste les
ouvrages qui ont été délibéré aux derniers états concernant
le chemin de Cette, il est nécessaire d'observer que la ville
de Cette est située dans une presqu'île environnée de la
mer et des étangs... on arrive
donc à Cette par la plage de Maguelone et il a été
construit depuis longtemps une chaussée dans les étangs
qu'on appelle "La Peirade" (la première peirade) qui aboutit d'un côté
à la plage de Maguelone et de l'autre au terroir de la communauté
de Frontignan.
Il n'y avait aussi qu'un chemin fort étroit de Montpellier
à Cette, qui passait par les lieux de Villeneuve...
Mirevaux et qui aboutissait à La Peirade mais
comme ce chemin n'établissait la communication qu'entre Cette
et Montpellier et qu'il n'était d'aucun usage aux autres
villes et lieux de la Province, on reconnu la nécessité d'en
construire un autre dont l'utilité fût commune à tous
les négociants de cette Province, mais ce projet et quoique très
important pour le commerce n'a pu être exécuté jusqu'à présent
que par parties.
Il y a déjà plus de douze années que la province a fait
faire un chemin de traverse qui conduit de la grande route
jusqu'à La Peirade, et comme le port de Cette est comme un
centre ou doivent aboutir les denrées de la Province, ce
chemin de traverse aboutit à la grande route par deux
endroits différents, l'un pour le bas Languedoc, l'autre pour
le haut...
Le chemin que les états ont délibéré en dernier lieu...
n'est que la plus petite
partie de l'ouvrage qu'ils ont commencé depuis longtemps.
Ce chemin n'a qu'une lieue environ de longueur sur la
plage, c'est à dire dans les sables impraticables, de sorte que
demander pourquoi les états ont délibéré de conduire le chemin
depuis La Peirade jusqu'à Cette, c'est demander pourquoi
après avoir élevé une maison jusqu'à une certaine hauteur
on la met dans sa perfection.
Indépendamment de ce que l'on vient de dire, l'utilité de
cet ouvrage se fait sentir d'elle même.
Le grand nombre de chemins en établissant une
communication plus aisée , plus prompte, plus assurée
fait non seulement la commodité mais c'est encore la richesse
d'un pays. Les chemins servent aux voyageurs, au
transport des marchandises, au passage des troupes, et
toutes les fois que des commerçants ou des particuliers ont
prétendu s'opposer à la construction d'un nouveau chemin
pour obliger de se servir de celui qui est déjà fait, on a
combattu leur prétention, comme également contraire à la liberté
naturelle et à l'avantage public.
L'application de ces préjugés au chemin de Cette
se fait d'elle même, avec cette différence seulement
que le chemin que les états ont commencé de faire...
construire depuis plusieurs années et qu'ils ont délibéré
d'achever pendant le cours de celle ci est l'unique chemin
qui conduit au port de Cette.....
certains ne voient pas d'un très bon œil l'ouverture
de cette chaussée...
1734 (2 janvier)
Chemin de Cette pont sur le
canal et chaussée sur les étangs
Mémoire sur le chemin de Cette et
sur les ponts qui ont été construits sur le
canal des étangs
Il fut imposé l'année dernière la somme de
quatorze mille livres pour la construction d'une
grande arche sur le canal des étangs et de deux
autres qui devaient y être adossées, et les travaux
faits, commencer la chaussée qui doit traverser les
étangs pour joindre la partie du chemin faite et
perfectionnée depuis le bord des étangs jusqu'à Cette
qui est ce qui reste à faire pour perfectionner le
chemin depuis la croix du chemin de Frontignan
jusqu'au pont de Cette.
Les entrepreneurs ont travaillé l'année dernière
à la construction des trois ponts, c'est à dire au grand
pont sur le canal et aux deux petites arches qui
devaient lui être adossées, le tout en pierre de
taille vive, et certainement la province a lieu
d'être contente de cette construction, mais elle a
lieu de blâmer les entrepreneurs d'avoir aussi peu
avancé les ...pour la chaussée qui doit...
traverser les étangs.
Il leurs a été payé dans le cours de l'année sur
les mandatements de Mrs les Commissaires
... dans le mois d'avril ..................................... 4000 livres
dans le mois de juin.............................................3000 livres
ce qui fait...............................................................7000 livres
auxquelles ajoutant les appointements
du sieur Marimié inspecteur dont il
a été payé de ........................................................150 livres
il restera à lui payer cette année sur
ces fonds un total de 7900 livres
En sorte qu'il ne reste du fonds de quatorze mille livres imposé
que celle de six mille cent au moyen duquel paiement les
entrepreneurs sont remboursés des avance qu'ils
avaient faites l'année dernière pour les batardeaux
mais ils n'ont pas été payé des foins, peines et
vacations pour la construction des batardeaux.
Les entrepreneurs demandèrent dans le mois
d'octobre un certificat pour être payé de trois milles livres
mais en ayant conféré avec Mr de Joubert il fût
convenu qu'il serait fait un toisé général de ...
tous les ouvrages qu'ils avaient fait depuis le
commencement de leur bail jusqu'à présent les
trois ponts compris et liquider ensuite toutes les
sommes qui leurs avaient été payé depuis le
même temps, mais lorsqu'on a voulu travailler
à ce toisé, tous les ateliers qui avaient été faits
pour le comblement de la chaussée depuis la croix
de Frontignan jusqu'aux ponts, étaient pleins d'eau
ainsi on ne pourra pas se dispenser d'attendre
que ces ateliers qui sont très considérables soient
à sec, on pourra cependant après les états supposer
que les ateliers soient encore pleins, toiser toute
la maçonnerie, ce que le sieur de Clapies fera
dans son premier voyage, cependant le sieur de
Clapies estime qu'il suffira d'imposer la présente
année la somme de dix mille livres à compter des
ouvrages à faire pour la construction de la
chaussée qui doit traverser les étangs avec
laquelle somme, et les fonds restants de l'année
dernière on pourra avancer cette chaussée.
1737 (2 janvier)
Du samedi cinquième du mois de janvier Président Monseigneur
l'Archevêque et Primat de Narbonne.
Monseigneur l'évêque d'Alais a dit ensuite que l'attention continuelle
que les Etats donnent à tout ce qui peut faciliter le commerce en rendant
aisées les communications d'une ville à l'autre, les porta à délibérer en 1733. De
faire construire un chemin depuis la ville de Cette, jusqu'à la rencontre de celui
qui avait précédemment été faitdans le diocèse de Montpellier , qui aboutit
à la grande route du Haut Languedoc, qu'en conséquence de cette délibération
et du bail qui fût passé par Mrs les Commissaires, le chemin a été perfectionné
sur dix huit cent toises de longueur depuis le pont de la ville de Cettejusqu'à
un ecrtain endroitou l'on peut prendre deux différentes voies ; la première
de continuer le chemin en cotoyant l'étang jusqu'à une ancienne chaussée
appelé La Peyrade qui aboutit à un bac servant à passer le canal et de là
rejoindre ensuite le grand chemin du lieu de Balaruc, et la seconde
à traverser l'étang par une nouvelle chaussée percée de plusieurs arches
à peu près dans l'endroit ou on le passait autrefoisà gué et rejoindre
ensuite le même chemin de Balaruc , après avoir passé le canal sur un
pont de pierre qu'on faisait construire.
Que s'agissant de proposer à l'assemblée de choisir l'une de ces
deux voies, messieurs les commissaires avaient préalablement chargé le sieur
de Clapies de prendre toutes les mesures et éclaircissements nécéssaires pour
qu'on peut se déterminer avec connaissance de cause au parti le plus
avantageux.
Qu'en conséquence le sieur de Clapies a rapporté à la commission son
procès verbal duquel, il résulte qu'en suivant le dernier partie de traverser...
l'étang par une nouvelle chaussée et le canal sur un pont , le chemin est
plus court que par l'autre côté de plus de trois cents toises , qu'à l'égard
de la dépense suivant les estimations qu'il en a fait, le dernier projet
semble d'abord devoir être plus couteux d'environ cinq milles livres à cause
de la construction du pont,mais qu'il y a pourtant lieu de croire que cette
augmentation sera emportée par la différence du prix du nouveau bail
avec ceux de l'ancien sur lesquels l'estimation a été faite et qui sont plus
hauts à cause de l'éloignement des matériaux qui se trouveront présen-
tement à pied d'oeuvre.
Que pour ce qui concerne les avantages de ce dernier projet sur
l'autre ils sont évidents, soit qu'on considère la moindre longueur du
chemin ou la facilité de passer à toute heure et en tout temps le canal
sur un pont et l'étang , sur une chaussée sans courir le risque et les
retardements que cause par l'autre côté le passage du bac , qui a souvent donné
lieu à la perte de bestiaux, et des marchandises, et celui de La Peyrade
souvent couvert par les eaux de l'étang de manière à ne pouvoir y
passer sans danger.
Que ces considérations ont déterminé messieurs les commissaires après
un long examen de cette affaire , a proposer à l'assemblée d'approuver
la continuation du chemin à travers les étangs à l'endroit porté par
le devis du sieur de Clapies jusqu'au canal sur lequel il sera
construit un pont de pierre et delà jusqu'au chemin de Balaruc
et d'imposer à cet effet la somme de dix mille livres, comme les années
précédentes pour commencer les nouveaux ouvrages en chargeant
messieurs les commissaires qui seront nommés pour la directiondes
travaux publics pendant l'année d'en passer avec le sindic général
le bail sur le devis du sieur de Clapiès , à ceux qui feront la condition
meilleure.
Sur quoi il a été délibéré conformément à l'avis de messieurs
les commissaires que le chemin en question sera continué depuis
l'endroit ou il est présentement fini à travers l'étang , jusqu'au bord
du canal, il sera construit un pont de pierre et de là
jusqu'à la rencontre du chemin de Balaruc ou on prend l'ancienne
route précédemment construite et qu'il sera imposé la somme de
dix mille livres pour être employé à commencer cet ouvrage
duquel le bail sera passé par messieurs les commissaires des travaux...
1741
Demandes de dédommagements suite à la
construction de la chaussée de La Peyrade
Les religieux Bénédictins d'Aniane, et Mr de
Riquet, ayant remis aux derniers états des mémoires
contenants leurs demandes au sujet du dédommagement
qu'ils prétendent leur être du à raison de la construction
d'un pont sur le canal des étangs, qui rend inutile le
Bac qui leur appartient, et les prix du revenu qu'ils en
retirent, il a été délibéré de concert avec les deux parties de
prier Monseigneur le chancelier de vouloir bien prononcer sur
cette demande , et on a remis en conséquence tous les mémoires
de la part des parties.
1742
Mémoires sur les affaires qui n'ont
pas été finies pendant ma députation
de 1742
L'affaire que la province a avec les
propriétaires (Riquet et les Bénédictins d'Aniane)
du Bac de La Peyrade dont la décision
a été remise à Mr le Chancelier, lequel attend
l'avis de Mr L'Intendant.
1744 (24 février)
Mémoires sur les affaires qui n'ont pas été
finies pendant la députation de l'année
1743 (indemnité pour le bac de La Peyrade
La demande des propriétaires du bac de La Peyrade en
indemnité à raison de la construction de la nouvelle
chaussée et un pont sur le canal des étangs. La
décision de cette affaire a lu remise à Mr le Chancelier
qui a reçu l'avis de Mr Le Mam...de solliciter
une décision favorable sur les raisons contenues au
mémoire des états. On a été informé que l'avis de Mr
... en contraire à la demande en indemnité à l'égard
des bénédictins d'Aniane, mais qui leur accordait
une somme indiquée aux propriétaires du canal de ...
des mers, lui représentais seulement de ce qui leur
en a pût coûter pour la construction de l'ancienne peirade
dont ils ont fais les frais en ... ... que les bénédictins
d'Aniane y ayant contribué . Déplaise de comprendre
que ces avis met de l'embarras dans l'affaire le
............... fasse impression sur l'esprit
de Mr le Chancelier, il ne faut pas presser la
décision jusqu'à ce qu'on ai remis quelques observations
pour justifier qu'il ne se dût aucune indemnité.
On ne remis à Mr De Lafage aucun mémoire
Mais on lui enverra la copie de celui qui a été donné
au nom des Etats, et quelques observations nouvelles.
Lorsqu'on sera parvenu à avoir copie de l'avis
de Mr ...
Travaux de la chaussée et du pont 52 arches
Monseigneur l'évêque de Viviers a dit ensuite que le
sieur de Joubert a pareillement rendu compte a vu les
commissaires de l'emploi des fonds qui ont été fait
pour la continuation de la chaussée de Cette au travers des
étangs , et que de cinquante deux arches dont cette chaussée
doit être percée, il y en a aujourd'hui quarante de faites
jusqu'au cordon, mais que cet ouvrage ne pourra pas
être entièrement achevé pendant le cours de l'année
prochaine (1745), que la nécessité de donner une libre
communication aux basses eaux de l'étang ayant obligé
de couper la jetée sous deux de ses arches , on n'a pût
éviter pour ne pas interrompre la voie publique de
faire construire deux petits ponts de bois sur les
ouvertures d'un côté de la berme que dans le même ...
le sieur Dardellier entrepreneur de la chaussée ayant
offert de faire construire en pierre deux autres ponts
de l'autre côté de la berme pour le même prix que les
ponts de bois , cette offre avait été accepté par le sieur
Pitot . Mais que les ponts de pierre ont été emporté
par l'effort des grandes eaux , tandis que les ponts
y ont résisté, qu'il a été aussi fait une dépense
par économie pour le batardeau de la trente et unième
arche qui avait été pareillement ouverte, mais que la
commission n'avait arrêté le montant de la dépense
du batardeau attendu que toutes les pièces ne soient pas
rapportées, qu'elle n'avais pût ainsi statuer sur la demande
du sieur Dardellier en paiement des deux ponts de pierre sans
prendre de nouveaux éclaircissements sur la manière
dont ces ponts avaient été construits. Auquel la commission
... seulement commencée d'arrêter le compte de la dépense
de la construction des deux ponts de bois, laquelle s'est
trouvée revenir suivant les pièces qui ont été rapportées à
la somme de 611 livres pour le seul déboursé à laquelle
somme il convient d'ajouter la somme de 200 livres pour le sieur
Bouvier qui a conduit les ouvrages. A quoi il a été ajouté
par monseigneur l'Evêque de Viviers qu'attendu que le
fonds de 15000 livres qui avait été fait pour la chaussée du
chemin de Cette, n'a pas été entièrement employé , il suffit
d'imposer l'année prochaine, la somme de dix mille livres.
Sur quoi il a été délibéré de donner pouvoir à Mrs
les commissaires qui seront nommés pour la direction des
travaux publics pendant l'année prochaine, d'arrêter le compte
de la dépense du batardeau qui a été fais pour sonder à fonds
la trente neuvième arche de la chaussée , et de statuer sur la
demande du sieur Dardellier pourla construction de
deux ponts de pierre dont il a été parlé , d'allouer donc
le compte du sieur trésorier de la bourse la somme de
611.2 livres pour la construction des ponts de bois , d'accorder
au sieur Bouvier la somme de deux cents livres pour la
conduite de l'ouvrage, et d'imposer l'année prochaine (1745)
la somme de dix mille livres pour la continuation de la
chaussée du chemin de Cette à travers les étangs.
Monseigneur l'Evêque de Viviers a dit encore qu'il fut
délibéré le 28 janvier 1744, que les ouvrages proposés
par le sieur Pitot pour remédier autant qu'il serait
possible à l'infection de l'air , et aux maladies qui affligent
les habitants des communautés situées sur les côtes
depuis Villeneuve les Maguelone jusqu'à Cette seraient
exécutés à la diligence du syndic du diocèse de Montpellier
et que ceux qui avaient été proposés par rapport à la ville
de Cette seraient exécutés à la diligence du syndic général
attendu l'attention particulière des Etats pour tout ce qui
regarde une ville aussi intéressante pour le commerce
de la province.
Que ces derniers ouvrages consistent suivant le devis
qui en a été fait par le sieur Pitot, au comblement de
plusieurs mares qui sont assez près des maisons de
Cette du côté de Frontignan, des ateliers d'où on a pris
les terres pour la construction du nouveau chemin sur la
plage . Et finalement des fossés que les particuliers ont
fait autour de leurs possessions pour les relever et les
bonifier, que ce devis ayant été remis au sieur Joubert syndicgénéral vers la moitié du mois de juin , il en fit part à
Mrs les commissaires des travaux publics qui seraient assemblés
à Montpellier le 6 juillet dernier . Il fût déterminé par eux
1) de suspendre la partie des ouvrages qui pouvait regarder
la province attendu le risque qu'il pourrait y avoir de
remuer dans cette saison des terres imbibées de vase et
de limon.
2) que les syndic généraux examineraient de
concert avec les Consuls de la ville de Cette quelles mesures
on pourrait prendre pour obliger les particuliers à
combler les fossé qu'ils avaient faits autour de leurs possessions,
étant fort à craindre qu'ils ne refusassent de le faire , et
qu'ils n'aimassent mieux abandonner leurs possessions.
Qu'en conséquence de cette résolution, dont il fût
donné connaissance aux consuls de Cette, il fût pris une
délibération par le conseil politique de la ville de
pouvoir devant Mr l'intendant pour y obliger les
particuliers , que les syndic généraux à qui cette délibération
fût remplie obtinrent sur leur requête une ordonnance, de
Mr l'Intendant portant que les fossés seraient comblés
par les particuliers possesseurs des fonds conformément
au devis du Sieur Pitot................
1746 (24 février)
Les commissaires députés par les Etats
Généraux de la province du Languedoc pour
la direction des travaux publics.
Vu la délibération des états du quatorzième du
présent mois, qui nous donne pouvoir d'adjuger
les ouvrages qui restent à faire à la chaussée qui
sert de chemin pour aller à Cette, le devis du
Sieur Pitot, directeur des travaux publics de la
province en date du troisième de ce mois dont la teneur
s'ensuit.
Chaussée du chemin de Cette
Tous les ponts de la nouvelle chaussée de Cette
sont finis. Excepté aux deux rampes à savoir à
Cette du côté du pont sur le canal il a fallu ne
construire les quatre derniers ponts ou arches
qu'a moitié de leur longueur afin de laisser
une rampe pour descendre sur la jetée et ne pas
interrompre la vie publique et à la rampe
du côté de la place il y a deux petites arches
à faire, l'une de deux toises de diamètre et l'autre
d'une toise dont nous avons marqué à ...
l'entrepreneur l'emplacement et la direction.
Il est question à prséent de combler les vides
entre deux des arches de la chaussée , de construire
les parapets, de parer ensuite la dite chaussée et de
faire un escalier pour descendre sur la banquette
du canal des étangs pour tous lesquels ouvrages
nous avons dressé de devis suivants afin de mettre
nos seigneurs les commissaires des travaux
publics en états d'en passer le bail, soit au sieur
Dardelier entrepreneur des ouvrages de la chaussée
soit à tel autre entrepreneur qui fera la condition
meilleure.
Article 1
L'entrepreneur qui sera chargé des comblements
des vides entre les piles et culées des arches
de la chaussée sera tenu de combler d'abord
le fonds des vides jusqu'à la hauteur de
quatre pieds avec de l'argile ou de la terre la
plus grasse qui se trouve aux environs à
deux ou trois cent toises du pont sur le canal,
cette terre grasse sera bien battue, lit par lit
d'un pied d'épaisseur avec la ... ou demoiselle
Article 2
Le reste des vides jusqu'au niveau du dessus
du cordon sera rempli avec de la pierraille,
cailloutages et graviers bien battus et par lit
avec la demoiselle et bien aplanis au niveau
du cordon
Article 3
On construira ensuite les parapets de chaque
côté dont la hauteur au dessus du cordon
sera de quatre pieds afin qu'il y ait un pied
sous le pavé et trois pieds d'hauteur d'appui
il sera formé de quatre cours d'assises de
pierres de taille dont les trois premiers auront
un pic d'épaisseur et la dernière ou celle un
courronnement aura seize pouces d'épaisseur
afin de laisser de chaque côté ou chaque
face extérieure et intérieure une saillie
ou rebord de deux pouces.
Article 4
Les pierres de tailles du parapet seront cela
Les pierres du parapet en 2014
même pierre dure dont les arches de la chaussée
ont été construite ou de la pierre de Cette, elles
serons sans défault, taillées trés proprement faisant
parpins posés par assises égales et réglées...
et joint quarrées en bonne et suffisante liaison
fichées et jointoyées.
Article 5
Les pierres de taille de chaque assise du parapet
auront au moins deux pieds de longueurs, celles
du couronnement auront au moins de trois pieds
à trois pieds et demi de longueur, elles seront
taillées par le dessus en...ou dos d'âne,
elles seront toutes assemblées mâles et femelles
en demi rond dont le diamètre aura un tiers
de la largeur du couronnement, ainsi qu'il est
représenté par la figure ci joint à côté.
Article 6
Le parapet étant fini, on mettra sur toute la
chaussée une couche de gravier fin de dix
pouces d'épaisseur pour servir de formes au
pavé, ce pavé sera fait avec des pierres...
dures et choisies de neuf à douze pouces d'équerre
plantées par pointe et en liaison bien bâties
et affermies à la demoiselle, on donnera à ce
Demoiselle
pavé des petits revers ou pentes pour conduire
les eaux pluviales qui tomberont sur la
chaussée, à ces petites ouvertures ou gargouilles
de deux à trois pouces de diamètre au travers
du parapet, ces gargouilles seront espacées
de dix en dix toises. Enfin ce pavé étant fini
on le couvrira d'une couche de bon gravier
fin de six pouces d'épaisseur.
Article 7
A...de l'escalier qui est indispensable
de faire pour descendre du dessus du pont
du canal sur le bord de la banquette...
Canal, il sera composé de trente et une marches
de sept pouces d'hauteur et dix pouces de
Giron (dessus de la marche d'un escalier)
sa largeur dans l'oeuvre sera de trois
pieds, les marches auront trois pieds et demi
de longueur, pour avoir trois pouces de portée
de chaque côté, l'une dans un contresens...
qui sera adopté aux pavements des reins du pont
et l'autre sur le mur de chiffre ou d'appui
on fera une ouverture au parapet du pont de
trois pieds de large par laquelle on passera sur
un palier de trois pied enquarré sans oeuvre
on donnera au contremur et au mur de chiffre
un pied d'épaisseur, ils seront construits en bonne
maçonnerie et se termineront à la hauteur des
marches, on élèvera au dessus des murs de chiffre
un parapet rempart de deux pieds et demi
d'hauteur et huit pouces d'épaisseur en pierre
de taille.
Article 8
Les sur ouvrages seront donnés à l'entrepreneur
à la toise cube équarré.
Scaris
1°) La toise de la terre grasse
cailloutage, pierretage et gravier
pour les comblements des vides
entre les culées des ponts de la
chaussée a.......
2°) la toise quarrée de parement ..
pierre de taille du parapet, toisée à
chaque face extérieure ou intérieure
et par dessus son couronnement à...
3°) Chaque marche d'escalier mise en
oeuvre et le palier à ...
4°) la toise courante du petit parapet
rempart de l'escalier à.....
5°) la toise tube de maçonnerie du
contremur et mur de chiffre de
l'escalier à.....
6°) la toise équarrée du pavé de la
chaussée, la forme de gravier et
la couche par dessus comprise à....
L'entrepreneur qui sera chargé des susdits ouvrages
donnera bonne et suffisante caution fait à
Montpellier le 3 février 1746 signé Pitot
Les affiches portant que l'adjudication des
ouvrages sera par nous faite du 23 de ce mois
dans la présente ville et les certificats mis
auprès des affiches en date du
présent mois, contenant quelles ont été...
publiées dans les ville de Pézenas, Béziers, Agde
Cette, Narbonne et Carcassonne les 16, 17 et 18 de
ce mois.
Le procès verbal de notre assemblée du jour vingt
trois contenant l'adjudication par nous faite après
l'extinction des feux au sieur Recouly qui avait fait
le ... sur l'adjudication faite à ce jour
lequel très...aurait revu le prix des ouvrages
à la sovingt sept mille six cent livres
contre procès verbal du même jour par lequel nous
avons octroyé au ....l'adjudication de l'offre
par lui faite sur le tiers... de Recouly et
renvoyé au lendemain ) quatre heures de relevée
pour ouvrir les offres entre les adjudicataires
et le .....seulement.
Autre procès verbal au vingt quatre du mois
à quatre heure de relevée, contenant l'adjudication
par nous faite au sieur Recouly qui nous a dit
sur l'offre de trois cent livres faite par le
... au moyen de laquelle le prix de
l'adjudication est revue à vingt sept mille
livres...acquis est plus amplement.
contenu au procès verbal.
Nous commissaires avons adjugé et adjugeons
au sieur Recouly, l'entreprise des ouvrages
qui restent à faire de la chaussée qui sert de
chemin pour aller à Cette à travers les étangs
en bloc et à forfait, moyennant le prix de vingt
sept mille livres qui est le montant de sa
dernière offre et à la charge d'éxécuter le
contenu du devis du sieur Pitot au moyen
duquel prix dont le paiement lui sera fait
au fur et à mesure de son travail, le sieur
Recouly sera obligé d'achever les ouvrages
et des les mettre dans leurs perfections dans
le délai de deux années, et au moyen du
paiement de la somme, il renonce à toute
demande en augmentation de prix ou
indemnité sous quelques causes de prétextes
que ce puisse être même de...
énormissime et d'autre moitié le juste
prix auxquelles...aussi
volontairement soumis et obligé le sieur...
Louis Despetits négociant de la ville de Cette lequel
...rendu caution en garant pour le sieur Recouly
solidairement sans division ni discussion d'actions
le soumettant aussi bien que le sieur Recouly à toute
contrainte par corps ayant déclaré l'un et l'autre
qu'ils ont en parfaite connaissance du devis du
sieur Pitot est de ses dispositions y consentent et ou les
adjudicataires et caution signé avec nous, fait
à Montpellier le 24 février 1746. Signé Recouly, Delpetits
l'évêque d'Alais, le marquis de Nizas, Rome maire
de Mende, Jerphanion sindic du Velay
Montferrier sindic général,Joubert sindic
général, Lafage sindic général
Collationné
Guilleminet
* 15 Octobre 2018 *
Faut il conclure ? je ne pense pas car nous resterons toujours sur des interrogations , des détails , de petites choses , qui nous ont tenues a coeur a Dany et a moi même et dans l'attente de nouvelles voila quelques photos des dernières découvertes .
Voila les estampes de nos tailleurs de pierres .On peut en voir d'autres , mais il est difficile de les identifier sur l'ensemble de l'ouvrage comme la sur le parapet ou ce qu'il en reste . Je ne manquerait pas de vous les faire découvrir après de nouvelles investigations .
Travail sur ce tenon ou l'enture
Une voûte