LA PEYRADE MON VILLAGE

LA PEYRADE MON VILLAGE

Nostalgie La Peyradoise

 

 

 

Nostalgie La Peyradoise

 

Lorsque j'ai décidé de créer le blog "La Peyrade mon village",le but était de découvrir, de redécouvrir ou de faire découvrir à tous ceux qui n'ont pas connu notre village tel qu'il était durant ces années passées.

Au fur et a mesure que je travaillais dessus, j'ai découvert certaines choses que j'ignorais totalement. J'ai comprendre, apprendre grâce aux internautes de toutes générations, que la vie La Peyradoise est chaque jour une découverte. Pour l'amour que je porte à mon village, je reprendrai le début d'un poème:                                  

 Si je pouvais prétendre remonter le temps

 Et revenir au seuil des jeunes printemps

 Effacer les rides, retrouver la jeunesse

  Revivre pour aimer, car l'amour n'a de cesse"

               

Ce sentiment de nostalgie pour La Peyrade, fait resurgir les miroirs du passé, mêlés de joies et de peine. Les images de cette période quoiqu'il advienne, resteront gravées dans notre inconscient tout au long de notre existence.Comme le disait Marcel Pagnol: " Je me rappelle du repas que j'ai pris le jour de mon baccalauréat, mais je ne me souviens pas de ce que j'ai fait la semaine dernière".Pour ma part il en est de même.

Sans vouloir jouer les nostalgiques, je voudrais juste ici, faire un petit retour dans le temps, puisque l'écriture et la mémoire me le permettent.

Aussi loin que remontent mes souvenirs, le premier est lorsque ma mère m'amena à l'école maternelle peu de temps après la mort de Charles Naudan en 1961.

L'école pour les enfants, c'est le début de la vie intelectuelle, c'est apprendre, découvrir, choses que l'on fera toute sa vie et qui ne s'arrêtera jamais. L'école maternelle nous offrait si j'ai bonne mémoire du lait ou du jus de raisin, en application d'une règle instaurée en 1954 par le gouvernement Mendès France. A cette époque là , Madyne Archimbeau et Mme Lardat s'occupaient de nous. Puis vint les cours préparatoires de Mme Imbert,avant de rejoindre plus tard les cours élémentaires de Mr Aussé et les cours moyens de Mr Sicard avant de franchir le cap de la grande école frontignanaise. Mais cela est une autre histoire.  

 

 

Mr Sicard

 

 

 Mr Aussé

 

 Peu de temps avant la rentrée scolaire, nous devions passer obligatoirement chez le coiffeur, et comme nous y allions au dernier moment, nous attendions tous dans le salon, assis par terre notre tour. C'était la semaine de Raymond Lopez qui a dû

  

 

coiffer toutes les têtes La Peyradoises.La rentrée de septembre apportait son lot de choses nouvelles, avec qui je vais être? est ce que mon maître ou ma maîtresse seront gentils?.Une odeur de cuir et de plastique neuf nous accompagnait les premiers jours de classe, ou se mêlaient les relents de feuilles brûlées par les employés municipaux dans la cour de l'école. A cette époque le poële à charbon était utilisé fréquemment, et c'est Mr Pynauges qui le remplissait le matin et le mettait en service. Il est vrai que quelques instants plus tard, il fallait ouvrir les fenêtres de la classe de Mr Aussé, afin de ne pas succomber aux effluves mortelles du gaz carboniques ,car ces poëles étaient assez usagés. Dans la classe de Mr Aussé il était une règle, qui était de remplir le matin chacun son tour les encriers. C'était la dernière époque de l'écriture à la plume Sergent Major ou Baignol et Fargeon. Le stylo bille fera son apparition très peu de temps après.

 


 

 

 

 

Le maître ou la maîtresse nous inculquaient toutes les notions de l'école primaire, la lecture , la morale avec son fameux    

                                                               

 

 

  cahier de lecture

 

 

 

le carnet de morale

 

 cahier de morale, les mathématiques avec les mètres, hectomètres, centimètre, sans oublier la fameuse chaîne d'arpenteur que l'on dépliait dans la cour.

 


 

 N'oublions pas le calcul mental , nous répondions aux problèmes du maître avec notre ardoise en vraie ardoise, ainsi que les mesures à liquides : demi-litre, déci-litre, centi-litre ect.

 


 

 

Les cours terminés , la récréation nous apportait un sentiment de liberté, ou chacun s'adonnait à sa passion de jeu, aux gendarmes et aux voleurs pour les uns, aux osselets, aux billes pour d'autres, sans oublier le jeu des "claus" dont la

 

 

 

Osselets

 

 

Jeu de billes

 

la règle La Peyradoise était de faire glisser au sol sous le préau, des noyaux d'abricots contre d'autres, afin de gagner des lots (billes, images, bonbons etc). A noter qu'à cette époque, l'école communale des garçons était séparée de l'école de filles, et que nous n'avions rien trouvé de mieux que des avions en papiers pour déclarer notre flamme, en les envoyant par dessus le mur de séparation, en attendant avec impatience une réponse.L'année s'écoulait peu à peu , l'année scolaire était clôturée par la fête des parents d'élèves, qui à certaines occasions se passait à Bressac, ou aidée par d'autres mamans, Mme Subirats nous offraient ses oreillettes.

 

La vie du village se déroulait tout doucement, tout le monde se connaissait . Après l'école, lorsque nous rentrions chez nous, nous faisions un détour vers la boulangerie de Mr et Mme Martinez. Nous en profitions pour acheter avec les moyens du bord des gourmandises et autres bonbons tels que: Malakoff, Caram'bar, Cocoboer

 


 

Les Malakoff

 

 

Les Caram'bar

 

 

1948.jpg

 

et pour ma part une halte supplémentaire s'imposait au "bazar" de Mme Molinier, ou l'on s'approvisionnait de tout ce qu'un bazar possédait: pour ne citer entre autres les boissons Pschitt orange ou citron, ou limonades

 

 

 

le seltiné pour se créer son eau gazeuse personnelle, 

 

 

des victuailles, laits ou autres chocolats et biscuits , ainsi que les fameuses lessives Omo et Bonux avec son cadeau caché.

 

 

 

 

 

 

Bonux et ses cadeaux

 

Pour ma part, mon intérêt était les bandes dessinées, mes traditionnels :"Journal de Mickey","Corinne et Jeannot" et "Pif le chien"

 


 

Le journal de Mickey

 

 

Corinne et Jeannot

 

 

Pif le chien et Hercule

 

J'en profitais pour essayer de gagner des "Mistral au goût si acidulé, il faut dire que je gagnais souvent...

 

 

 

 

Nous avions à cette époque pas mal de commerces, puisque les hypermarchés n'existaient pas. Outre Mr et Mme Martinez et Molinier, il y avait les épiceries de Mr et Mme Palau, de Vila et de Pibou, Mr et Mme Pauvert avec leur librairie, la pharmacie Clerc Priou, la boucherie Cassar et Magna. Certains jours l'esplanade recevait durant la matinée le camion de Rovira. Il y avait aussi les salons de coiffure de "Charles", ainsi que celui de Raymond Lopez, dont sa gentillesse faisait la coupe gratuite aux militaires La Peyradois, et je dois dire que des difficultés personnelles, l'on amené à venir couper à mon domicile ainsi qu'a d'autres. Ce sont des gestes que l'on n'oublie pas.

Les devoirs faits, le repas pris, on se couchait sans oublier nos lectures favorites tels que la série des "Michel" pour les garçons et des "Alice" pour les filles

 

 


 

"Le club des cinq" et " Le clan des sept" et "Bob Morane"

 

 

 

"Le club des cinq"

 

 

Bob Morane

 

Enfin le jeudi arrivait, jour de repos et pour ma part, c'était le catéchisme le matin avec l'abbé Chauvet, suivi de la messe et de jeux derrière le presbytère ou à la salle Jeanne d'Arc. Parfois nous descendions au stade jouer au football, posions nos affaires dans l'antique vestiaire en bois. A ses côtés existait un portique en bois servant soi disant à accrocher les cordes lisses. nous y montions par l'échelle, et arrivé au sommet, le portique se balançait, car sa base était depuis un certain temps "pourrie". Nous ne mesurions pas la dangerosité de ce que nous faisions. La Peyrade n'était pas un village isolé, car les voitures personnelles les Peugeot 403, Renault 4 et Ami 6 entre autres

 

 


Peugeot 403

 


Renault 4

 

 

Citroën Ami 6

 

étaient limitées, nous possédions tout de même des mobylettes, les bleus ou les Peugeot 104

 


 

Mobylette

 

 

 

Peugeot 104

 

et nous avions aussi les autocars: Les Courriers du Midi, les Autocars bleus, les Cars Fort de Balaruc les Bains, les Cars Joulié de Pézenas qui nous amenaient à Sète.

 

 

Les Courriers du Midi à Sète

 

L'arrêt du bus se trouvait devant la pharmacie Clerc Priou, ou encore Mr Priou, effectuait ses travaux de bourrellerie.

 

Les sorties La Peyradoises étaient limitées, mais je pense que le village avait plus d'animation hier qu'aujourd'hui.Car outre le "Casino" à côté du café du Commerce, que je n'ai pas d'ailleurs connu, existait le cinéma de Mr Escot (à l'emplacement de l'actuelle boucherie Moréno), que Mr Jammes, Louis Minguez et vers la fin Vincent Escorihuela projectionnistes, nous présentaient les films de cette époque là,films de guerres, péplum etc. Le cinéma à fermé à l'époque ou la télévision faisait son apparition.

La période hivernale arrivant, les trois cafés (Bar National, Café du Commerce, Café du Centre)organisaient des lotos, ou avec Serge Barale, nous amenions aux gagnants leurs lots(parfois vivants) en espérant une pièce pour le cammionage. L'hiver s'écoulait tout doucement, en attente des beaux jours. Ayant tiré sa révérence, après un printemps rapide , l'été faisait son apparition et commençait par la fête de La Peyrade qui débutait vers le 20 juin (alors qu'auparavant celle ci était prévue le 8 décembre). A notre grande joie nous voyions arriver les forains sur l'esplanade qui montaient leurs manèges. Après le défilé municipal, la fête locale ainsi que le bal pouvait commencer avec les autos tamponneuses, les manèges pour les petits avec le pompom, les tirs à la carabine, les casserolles, la pêche aux canards, le Transat,le bateau qui nous remuait les tripes. 

Pour nous remettre de ces émotions, nous nous rendions chez "Berlingot Mignon" (de la famille Pouzergue)afin d'acheter : chichis, chiques de multiples couleurs, nougats, gaufres, pomme au sucre. L'école était finie à ce moment là, et les grandes vacances arrivaient. Les occupations principales étaient le football, les jeu de boules sur l'esplanade jusqu'à des heures tardives.Parfois nous allions à la plage à l'entrée pour ceux qui avaient un moyen de locomotion.

Le 14 juillet, la municipalité hormis la retraite aux flambeaux et le traditionnel feu d'artifice

 

 

 

 

au bord du canal (qui parfois mettait le feu aux canisses)organisait des jeux sur l'esplanade: courses en sac, le citron dans le baquet à récupérer entre les dents, les grosses boîtes de conserve pleines d'eau suspendues entre deux platanes, qu'il fallait taper avec une canne les yeux bandés. Nous étions récompensés par une pièce ou plusieurs pour les plus téméraires.

L'été se poursuivait parfois sous une chaleur accablante, derrière les volets à moitié fermés afin de garder une certaine fraîcheur. Les premiers orages de fin d'aôut nous annonçait que la boucle était bouclée et que bientôt il faudrait reprendre le chemin des écoliers.

Vivre dans la nostalgie est ce une bonne chose ? Je ne sais pas mais ce qui me fait du bien, c'est de repenser à tous ces moments passés, qui ne reviendront plus, mais que les photos, les commentaires, les souvenirs de toutes ces personnes qui consultent le site de La Peyrade mon village, m'envoient.

Elles ancrent dans nos mémoires certains instants de notre vie en remontant le passé de notre village.

 



25/10/2012
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