LA PEYRADE MON VILLAGE

LA PEYRADE MON VILLAGE

Souvenirs page n°3

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Tous ces textes ,sont des souvenirs d'endroits, de choses ,de gens, d'anecdotes, de tout!! quoi!!, la nostalgie! Quand l'on dit de quelque chose ,c'est immortel !! c'est que l'on y pense, ce sont les souvenirs, ça c'est gratuit!! et c'est a nous , encore une fois ça n'engage que moi!! .  Si le village d'avant rencontrait celui de maintenant , ils se diraient .
---Bonjour monsieur !! l'on se connait ?? rappelez moi votre nom !!!""HELAS"""  

Je suis allé hier au village et VOILA .
Amis étrangers peut être quand vous reviendrez dans votre village natal ,vous vous apercevrez assez tôt que ce n'est plus l'endroit que vous avez regrettés, car les seuls regrets serons maintenant ceux de votre jeunesse, car maintenant ici vous ne retrouverez plus rien d'attachant .Même nous les prochains vétérans nous avons fini par perdre nos marques ,nous nous souvenons et avec tristesse nous ne le reconnaissons plus ..
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Nostréa garriguéa
Le village s'étoffe ,tout s'agrandit , tout dépasse , tout bouche la vue , tout disparaît .
Notre garrigue s'estompe dans le paysage , avant a plusieurs lieux , avant imposante ,avant inquiétante , avant silencieuse , avant mystérieuse .
Maintenant visité, maintenant fouillée ,maintenant étouffée ,maintenant ignorée , maintenant violée, maintenant elle s'enfonce .
Des endroits vierges ,des endroits apaisant , des endroits vivants ,des endroits utiles.
Comme ses chemins ,ses sentiers ,ses blocs ,ses roches ,ses crevasses ,ses grottes , sa vie.
Des nom comme avaussiers , comme rouire , comme matelle , comme quatre pins ,comme cible , comme wagon , comme 404 , comme petits pins .
Elle restera la , après nous, après tous , après tout.
La haut ,des champs de pierres blanches qui de loin nous font penser a des moutons de jadis , égarés dans cette garrigue épineuse .Blanches pierres isolées au milieux des kermes .Hirsutes genets scorpions parsemant la rocaille .Beau osiris rouve écartant la chèvre et son timide chevreau .Le silence se perturbe par les cigales qui criquent, chantant sous le feu de juillet et sous la voûte d'un ciel bleu marine .
Des chemins archaïques aux dalles torturées , giflés par le froid glacial de janvier ou brûlé par le brasier de juillet .
Des terres primitives , mais jamais silencieuses , brisées par les cris des garriguaïres ou par celui de nos ancêtres mystérieux et laconiques pastres .
Chemins poudreux comme la poussière lunaire , tourbillons en halo déplacés par l'air que produit le pied de mon cheval .
Cailloutis blancs pleurant en cascades et éboulis ou résiste encore l'amargal .
Lavognes moulées dans le tuf ou peut être dans le lit d'une rivière au regard de quelques roseaux orphelins .
Le vent murmure aujourd'hui le canto Occitan, nous invitant a fredonner cette cantade ,ce chant glorieux pour moi restera immortel ;
Les combes dans leurs écrins humides , abreuvent les lichens , eux cette nuit la fragile chevrette (chevreuil).
On entend craquer les os de la garrigue dans les carrières proches , l'aiguille et la masse violent ses entrailles , la poudre et le feu brisent le silence , la poussière et la grenaille pèsent sur le sol comme un linceul. Dans des amas confus la terre et la pierraille s'assemblent , laissant délabrés et invalides les terriers inhabités qui s'éboulent .En dépit de ses regrets le counil a fuit en dépit de ses chagrins du au décès de ses petits , broyés sous la dent du renard ou sous le bec du rapace .
Ce printemps , le perdigal célébreront leurs aimées , les jeunes de l'année chanteront pour la gloire et puis feront l'amour .Leurs petits comme des boutons d'or parsèmeront le font de leurs nid .A l'automne prochain , ils régnerons dans ces endroits hostiles et imiteront les hommes dans un combat pour leur survie .
Garrigue tu assèches nos lèvres , tes flaques a têtard comme a nos chiens ,elles nous ont abreuvé , ces endroits centenaires nous les avons parcourus tous ensembles ,ton puit prés de Rimbo , comblé jusqu'à sa taille , profite de sa survie entouré par les cades .Quelques mur de pierrailles ou pousse l'asperge et ou se cache le gros gris . Nous connaissions tous avant l'omelette et la carracolade , ces coins et ces recoins nous les gardions secrets .Comme nos chiens , on reconnaissait le pétoullier du lapin et le passage de l' hase , comme nos papas et papés nous voulions être chasseurs .Nos chiens aimés étaient comme des frères , nous les avons tous un jour pleurés .
Les soirs d'été l'humidité naissante fait boire la campagne , cette transpiration libérera généreusement ses odeurs , le sumac comme dans un marché a épice dévoilera sa fragrance odeur.
Les chardons et les pissenlits lâchent leurs aigrettes , dansant et se dispersant dans le vent . Ses graines d'espérance avec un besoin de grandir montent en s'élevant pour rattraper peut être les nuages .Soufflons ce duvet et refaisons des voeux , soufflons comme dans notre enfance , dans cette boule duveteuse et tout sera exaucé .
Des souvenirs d'endroits précis , de fossés profond vêtus d'herbes grasse ou nous nous roulions autrefois, avec amis intimes et pures nymphettes en poussant des cris de joie , cherchant a devenir des hommes sans savoir pourquoi .
Maintenant cherchons notre enfance et revenons dans ces endroits , dans ces lieux secrets que je garde en moi , ces endroits ou le silence bourdonnait dans ma tête et si il y avait des bruits c'était ceux de mes pas.
Nous courions courions a perdre halène chacun pour soi , cherchant a voir plus haut sur ces crêtes, seuls bruyant, assoiffés mais heureux .Nous la, amis comme des frères , tous enfants du village regardant de la le hameau , le voir petit tout petit , cherchant a voir plus loin , toujours plus loi que les toits des maisons , les grands pins et le clocher du village .Nous étions la , sans l'avoir de personne , sauvageons , libres sans la crainte de rien , heureux ,les mollets meurtris par les brûlure de la garouille , les genoux et les chevilles crasseux par notre terre rouge .Chahutant sans fin comme une portée de loup , parce qu'on était comme ça et que l'on ne craignait personne .
Je fis vingt ans après ce pèlerinage , tout était figé et identique .
Sur cet aplomb comme avant nous sommes la , mon amis de quelque temps souffle fatigué par la monté de ce coupe feu pentu et aux abords escarpés .Je parle a voix haute et par respect il semble m'écouter .
Sous le couvert de quelques pins la grande pervenche donne un brin de couleurs , les grands genets ont grandis depuis, de leurs jaune canaris ils font des boules d'or. La nouvelle asphodèle pousse en neige et parsèment les coupes feux . La valériane rouge croit sur les rocailles et éboulis ensoleillés , en se regroupant en corymbes , les euphorbes poussiéreuses attendent la nuit pour nourrir les grands sphinx , la myrtre sauvage en buissons comme fragons comme on l'appelle chez nous , la miquelle ,par plaque envahissantes règnent sur les abords des sentiers .
Tout cela sent bon , l'air et lourd et pèse sur nous , le silence est profond malgré la bise qui souffle ,ce souffle silencieux caresse nos visages ,l'on sent un air pur et on cherche a sentir ses parfum familiers , cette infini nous repose l'esprit , le temps n'avait pas heurté ces endroits pour moi toujours magnifiques .
LES VOILA   Il n'y avait la qu'un sentier torturé ce frayant un passage entre la caillasse et les blaques .Cette crête domine la ""Deuvèse "" ,a ces pieds la combe de Rimbaud et plus bas notre village et sa mer magnifique .
Un paysage inconnu alors , des lieux que peu de monde n'avaient encore souillés .Ce n'est que le passage de bêtes , la garouille est aussi basse que la roche , a croire qu'elle s'abrite d'elle contre les vents d'hivers ,qui sur ces sommets sont piquant comme des esquilles et vous brûle la chair.
La roche est tranchante et pointue comme la lame d'un sabre . Des tas de pierres plates se superposant et étonnent les curieux , des abris précaires pour les bergers les chasseurs et le ""Ruscaïre "",l'ouvrier de la garrigue qui la façonne en vie et en meurt, il écorche les racines du kermès pour les vendre aux tanneurs de la grande ville , ces habits de toiles drue et ses mains sont pourpre par la teinte de ses racines .Ces murets coupe vent leurs garantissent un asile contre la bise le soleil et la pluie .Il ne vit ici que l'engoulevent qui avec son vol lourd annonce la nuit et le perdigal qui plane en volant effleurant les plaques de pierres.
Ma bête fait son chemin , il a le pied plus sur que celui de la mule , il hésite un instant car il ne peut choisir ses appuies , je descends et passe devant lui , mon ami se rassure baisse l'encolure et avance .
La trace est difficile ,tour a tour le paysage change , des patères de cailloux qui s'éboulent sous ses pieds et cliquettent les éperons de mes bottes .Ces tas de pierres ne sont pas la par hasard , il devait y avoir la un four de"" chaufournier ""ou quelques laborieux ,pour y chercher un brin de terre, aspirant y planter un carré de vigne ou d'oliviers . A la grande époque c'es terres étaient encore vivantes et donnaient aux ""Garrigaïre "" quelques subsistances .
Le soleil fait tout craquer ici , les plantes sont sèches et se brisent sous le pied du cheval , la sécheresse rend la terre poudreuse et le vent découvre des dalles de pierre ou l'on distingue incrusté dans ses strates des fossiles qui nous signalent qu'une mer était jadis ici , deux obus de la flak Allemande enfoncés dans cette terre ,égarés eux aussi dans cette garrigue perdu .
Ce soleil est un gril et a la blancheur de midi l'étendue est immobile et se fige .Ces endroit sont étonnant par leurs diversité , la maintenant un endroit peut commun , une combe verdissante au détour d'un flanc , des arbroussiers , des lauriers thym, des touffes de buis aux troncs jaunis, mélangent leurs racines a une terre grasse et grise , elle n'est plus rouge la!! . Le sol est humide suintant ,un îlot de verdure , une résurgence entre les pierres plates du talus , c'est oasis semble refroidir l'air , une bauge de sanglier forme une mare ou poussent a ses abords de timides ajoncs . L'eau est peu profonde mais claire au dessus .Mon ami DIAMANT baisse son encolure puissante , le crin lui retombe sur les yeux , et a pleine bouche il aspire cette eau de vie .La sueur coule au dessous du tapis de selle , son pelage est gris moucheté de blanc , la transpiration et l'écume donnent a son poitrail et a sa croupe un gris plus obscur qui fait ressortir le blanc de ses mouchetures , les reflets de ces taches lui rappellent son nom . Son grand père comme son père étaient Barbe dans un pays au loin , ou les pierres et les collines sont les mêmes qu'ici et ou le cavalier forme qu'un avec sa monture par ce qu'il n'a que lui comme amis .
Apres c'est havre de paix surplombant une abbaye, un grand chemin , une belle piste , un galop effréné comme une charge de cavalerie , les deux bêtes font corps comme un seul être ,la roulette de l'éperon excite l'animal et au détour de la piste une bête noire jaillie d'entre deux taillis , tout trois sont surpris , la bête noire s'enfonce dans les blaques , le fougueux Diamant crochette brusquement , la chute est assuré , le cavalier perd le contrôle , la douleur est immense .L'animal s'arrête par ce qu'il sait qu'il a fait la faute , et en me relevant je pense a tous, blessés ou perdus dans de telles chutes .
Maintenant mon ami Diamant ne brille plus de ses éclat , il n'est plus de ce monde et la bête vieillissante que je suis ne galoperas plus, sauf dans mes souvenirs .
Ils ont recouvert d'arbres notre pauvre garrigues , mais rien ne pousse dessous , ils sont infranchissables , sauf pour la grive de passage ou le sanglier , le lézard osselet si abrite lui aussi car maintenant son seul son seul sursis est la fuite .Il est magnifique , comme l'angoulevent je n'en ai vu qu'une fois  ,Il est vert avec des osselets bleu sur les flancs, il fait deux pieds de long , il ne faut pas le confondre avec le lézard vert plus commun et moins farouche qui lui ne fait que sa moitié .
Il n'y avait jamais d'arbres ici , qu'une belle garrigue qui ne demandait rien .Eux ces pins , ils sont comme la poudre , ils n'attendent que le feu , le feu aveugle et assassin qui rougit les cotes des collines , ce n'est pas un feu domestique qui nous chauffe l'hivers , mais un feu aveugle ,qui brûle , qui calcine et qui ne laisse qu'une terre stérile et nue . Mais après la nature est bonne et c'est la renaissance .
Notre terre nous parlent il suffit de l'écouter , toute ombre, toute fraîcheur est absente a part ces plantes qui poussent dans ces milieux arides , ces plantes aromatiques que tout le monde connait et d'ou l'on tirent d'elles ces huiles parfumées .Elles ont toutes leurs odeurs , une odeur forte et camphré qui dévoilent leurs souffrance et leurs vie au milieu de ces blocs .Elles ne vivraient pas ailleurs , elles aussi préféreraient mourir .
Le parfum de nos garrigues ne s'évapore jamais , si tu es loin d'ici , et que tu te crois maintenant étranger , Amis le parfum de ces fleurs séchées vous rappellerons ce passé évanouis .
Les murs de nos garrigues ont des pierres qui chuchotent , elles sont a nos regard cachées , au milieux des pins et des cyprès , elles sont la oubliées toutes ici , a raconter des histoires , le spectre de la capitelle décapitée qui sent encore la sueur de l'homme , la vigne sauvage et l'olivier qui ne produisent plus rien ,que du bois pour le feu et de l'ombre pour le pèlerin .
Des carrés entourés de pierres blanches sont accrochés au flancs des collines envahis maintenant par des bouquets de genets scorpion qui forment des haies infranchissables et éloignent les intrus randonneurs .Le chèvrefeuille et la clématite sauvage mélangent leurs bras et s'accommodent de leurs parfum , la salsepareille envoile l'azerolier en partant de son pied en l'enlacent de sa chevelure piquante et envahissant son espace , les cistes blanc et rose égayent les parcelles , les iris nains violet et blanc croissent au pied des rochers , eux même sont gris et jaunis , vieillis par ce lichen qui les recouvrent d'un manteau , posé la par les ans les temps et le temps .Les romarins en fleurs se disputent leurs couleurs avec la lavande sauvage , seule la laborieuse abeille ne fait aucune manière , les semis de thym embaument la galoche du randonneur , le fenouil donne asile a la cagarolle et tapisse le sol de son précieux rameau .Une lavogne crevassée sert d'abreuvoir aux perdrix , elle aussi rappelle c'est admirable passé , un amandier crevé s'appuie sur le mur d'un mazet éventré , abandonné comme sa citerne a moitié enfoncée , bleuie par le sulfate , un lierre épais et lourd habille l'arbre au tronc torturé et lui donne une nouvelle verdure .Les jeunes ont fleuris déjà en mettant une belle livrée vert pale , une vieille bergerie au quatre vents abritait jadis lou cassaîre et lou pastre .Tout cela fait notre belle campagne et nous laisse songeur .
Et voila """""AMIS LA PEYRADOIS""""" ,le passé et le passé et l'avenir est incertain , c'est pour cela qu'il faut se régaler de toutes ces choses , ces souvenirs que l'on nous a contés , ceux que nous avons connus , et puis pour le futur on verra .Il est morne pour notre village natal , a lui on lui a tout fait , du béton , du goudron et même de la dynamite et surtout maintenant une foule d'étrangers, qui n'on ici qu'une adresse et un lit .
La !! nous et tous ces endroits , certains en sursis , d'autres déjà disparus , d'autre enfouis ,d'autres oubliés .
Que diront ces gens ici dans cent ans , toutes ces histoires seront des contes ,et nos contes seront pour eux des légendes .
Et quand ils regarderont autour d'eux , ce que nus voyons pousser et fait disparaître lentement .
Ils ne pourront pas s'imaginer même s'ils s'y intéresses , qu'il y avait ici un endroit si tranquille . AMEN !!! .
VOILA !! comme j'ai vu notre garrigue , comme peut être elle est encore par endroit mais maintenant hélas !!elle n'est plus perturbée n'y par les cigales qui criquent , n'y par le vent , n'y par les pas de mon cheval de moi ou ceux de mes amis , mais maintenant par celui des moto et des 4 et 4 des gens qui la souille et qui la pollue enfin ..

ADESSIAS a vous

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Encore une fois notre village a était épargné , mais la t'il toujours était ? lors des gros orages d'antan ,lorsque les marais baignaient nos pieds , que les source de nos puits étaient saturés et alimenté par l'infiltration des pluie torrentielles qui s'abattaient sur notre Gardiole ,nous n'avons jamais été inquiétés ci se n'est que par le ciel et le vent , si vous la connaissiez , vous comprendriez .
L'étang d'Ingril nous baigne ,elle laisse derrière cette ville d'antan aux vins liquoreux et ou les fièvres paludiques sévissaient jadis .Sur ces hauteurs immédiates, les calcaires dépassent les chenes kermes , les garrigues de la Gardiole sont splendides toute l'année, elles sont pavées de thym ou les bleus mélangés de leurs fleurs varient comme de la mosaique .Son nom viendrait des Francs Mérovingiens qui voudrait dire ""petit poste de veille "", pas étonnant vue son point de vue .
Parfois les violents orages d'été lavent ces conques pierreuses , d'anciennes rivières qui formaient des torrents boueux , des engouffrements de l'Hérault ,des couloirs souterrains et ténébreux de notre gardiole, ces oueds sécos étaient toujours a sec toute l'année .Mais l'on dit que l'eau des pluies ou les résurgences de notre fleuve pénétraient les déchirures pierreuses jusqu'au abysse de Thau et les veines caverneuses alimentaient elles toujours le fond nos puits généreux .
Au dela de l'Ingril ,aux termes de ces lagunes qui s'étiraient jusqu'au soleil levant ,notre mont de la gardiole vient mourir en pente douce dans les flots de l'étang de Thau et finir aux pieds de notre village.
L'étang de Thau est le plus beau de tous , la vie est venue ici par dela le canal de Riquet en passant par un pont a 52 yeux qui regardent cette ville de Cette qui avait pour pilier le mont de St Clair .Les hommes de Riquet en firent sa grandeur avec un port et un canal pour deux mers.
Dans ce coin de paradis un golfe ou les vents se déchainent , on l'appelait le Lion parce que pareil a ce féroce fauve , sans pitié pour ces aventuriers des mers .Mais maintenant avec ce magnifique port ils l'appelleraient le golfe de l'espérance , un abris ,un asile pour ces marin perdus .
Le Mont baigne ses pieds dans ces deux mers salées ,l'un dans la grande bleu , l'autre dans la petite Méditerranée .Le Mont St Clair est le bastion méridional de notre bonne gardiole ,ils se rejoignaient jadis par le rocher de ROUQUEROL et la cap DE LA TAUPE (pointe de Balaruc) , mais depuis ce pays a renoué ses bras par les depos terrestres et par les sables de cette mer latine .
De sa cime au pied de sa croix , l'on voit tous les étangs , la mer ,les collines de l'Hérault , notre gardiole et des fois par temps clair les monts Albères enneigés meme en été.A l'orient des embouchures du grand fleuve les Alpilles encore blanches au printemps .
Sans ces bras protecteurs ce fauve avalerait l'étang de Thau .Ces dunes assurent l'existence de ces lagunes , par le renforcement de nos digues , par le comblement des bassins , le combat a était rude entre l'homme et la nature .
Mais enfin jadis ,le long de ces levées sauvages et solitaires, quand dormaient Amphitrite et ses monstres marins, seules quelques baraques de doinier et de valeureux gardes cotes mélancolique veillent sur nos anciens et sur ces eaux lacustre et marine .
Quand nous dormirons ce soir dans un sommeil profond ,quand tous ces songes nous gonfleront l'esprit , je pense qu'ils passeront et passeront dans nos tetes comme une histoire sans fin et au matin , quand nous nous réveillerons enfin , nous languirons le soir pour refaire du chemin ..

ADESSIAS

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NOSTRE VILLAGE , NOSTRE MEMOIRE , notre étangs, notre digue ,notre pont, nos vignes ,nos campagnes,nos vies,nos nés ,nos derniers nés,nos morts ,la vie, des amis , des familles , des noms,des rires ,des pleurs, des regrets ,des boulets des amours , l'amour ,la déchirure la haine .Mais que sont les souvenirs !! rien de vivant sauf dans notre esprit..
Nous ne pouvons imaginer nos vies sans lui , une résignation , le bout du chemin ..
Au nom de nos disparus.
Quand on était petit ,on avait peur de son nom, des ésprits maléfiques devaient y roder chaque nuit.
C'est un lieu de souffrance et de délivrance , ce séjour mélancolique que l'on fait maintenant , ou l'on vient en secret causer avec nos morts .Nous sommes ici parce que les notres reposent la , a chercher a entendre le timbre de leurs voix et leurs dire des choses que nous ne leurs avons pas dit vivant , a pleurer, a regretter en nous apercevant que finalement nous nous entretenons avec la mort .
Ils sont la cote a cote et ne disent aucun mots, c'est un endroit ou les cyprès avec le vent se plaignent chaque nuit et le soir quand vient l'heure du crépuscule , l'on se trouve la tout seul au milieux d'allées bordées de pierres froides , elles on toutes des noms et des visages .
Nous disons adieu a ce soir qui tombe sur ces tombes qui sont elles comme des jardins fleurie , avec des senteurs de roses et de lys .Ornées par des squelettes de vielles couronnes de fer rouillé oubliées sur des clotures de métal travaillés comme des lits d'enfants . Des tombeaux a qui l'on a oubliés les noms , parce que cachés par les mousses qui poussent sur leur ciment gris , de vieux vases ébréchés posés la depuis longtemps ou l'eau a fini par croupir , avec des fleurs effeuillées qui se désintègrent avec le temps .Les vieilles tombes de nos soldats morts qui pensaient l'instant d'avant a leur mère et a leur patrie .C'est jeunes vieux ,ont perdu la vie pour notre liberté ,alors que maintenant des jeunes de vingt ans demandent pourquoi le 11 et réfléchissent peut etre a la couleur de notre drapeaux.
Ce sont des pierres qui parlent , qui conservent les noms pour la postérité .Le lière du vieux mur frémit au vent léger et glacial , le vieux hibou s'éveille et se plein maintenant a la lune et chaque nuit .Des âmes rodent et saluent les derniers venus .A l'ombre du grand mur , dans une grande fosse , des os oubliés et entassés pèle mèle , par ce qu'ils n'avaient plus de nom ou n'intéressaient personnes .Le gravier blanc des allées sous les rayons de l'astre nous guident dans la nuit , ils craquent sous nos pieds quand nous les écrasons .L'ombre des croix sous les reflets multiplient leurs formes . Sous un préau aux poutres pourries, des cruches de fer blanc sont alignées au pied d'une fontaine , au dela un portillon de fer vert nous ramène a la vie .Sous les branches de vieux micocouliers nous nous arretons un instant pour fermer cette porte , le fer contre le fer nous dit un au revoir .Nous quittons ce lieu ou l'on parle a voie basse ou d'ici personne ne revient .Personne n'y dit mots , a part un amis du village qui vient lui aussi converser avec les siens .
C'est un endroit ou nous avons tous notre place ,amis ou ennemis , tous finiront ici .
Et la enfin dans un repos éternel ,dans un vieux ou jeune rectangle nous finirons tous avec les notres avec peut étre le même age et la ils verront eux comme nous nous ressemblons..

ADESSIAS

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Parfois l'on voit des groupes de La Peyradois marchant sur nos chemins de vignes ou de garrigues . Ils sont peu ces ainés , que pensent ils de tout cela ? de ces chemins goudronnés , de ces vignes en armas , de ces véhicules bruyants qui les dépassent . Se rappellent ils d'avant ? de ces espaces tranquilles , les ont ils parcourus ? aimés ? écoutés ? ou peut etre pour eux alors inconnus , parce qu'avant !! on ne pensait ,ni aux promenades, ni aux randonnées ,ni à la nature parce qu'on vivait avec . On était plutot ballon, esplanade ou plage .
Maintenant peut etre avec des souvenirs d'enfants, ils se souviennent de sorties, de promenades tranquilles juste au pourtour du village . Nous avions tout tout près et maintenant plus rien, plus rien qui nous enchante, plus rien qui nous surprend, plus rien qui nous repose . Tout est figé, tout est défiguré, tout est triste .
Souvenez vous d'avant, tout autour de notre village une belle campagne, passée l'église nous étions libres, nous étions enfants , nous étions innocents, nous profitions de la liberté . Certains se souviendront peut etre de réunions de famille de pique nique au petit pin , et d'autres dans leurs mazets de la plage et d'autres dans les mazets de campagne . Je pense a tout cela et je dit .
Sortez de vos villes et de vos villages bruyants, vous avez tous oubliés, soit par manque de temps, mais aussi parce que vous avez perdus le gout et l'envie de voir et d'écouter la nature. Vous ne vous souvenez plus de vos mazets accotés au bord de nos chemins . Il est certain que maintenant on ne les voit presque plus dans nos paysages, détruits, oubliés,ils sont les fantomes du passé .
Souvenez vous de nos sorties buissonnières , de nos escapades d'été . Rejetons maintenant le bruit de ce village, fuyons comme avant, revenons en revant dans ces sanctuaires , laissons les portes hypothétiques de notre cité close , parce que nous la croyons protectrice , passons cette frontière invisible et souhaitons revenir à la nature comme a ces périodes d'antan. Chassons pour quelques instants cette vie de besoins immenses, chassons cette soif de progrès qui nous rend tous con et avides de tout du désir de tout, sans savoir ou tout cela pourra nous emmener, sans plus rien voir meme ce qu'il y a devant nous, et enfin sans essayer de regretter parce qu'on ne peut plus rien, cherchons à revenir vers la nature, remontons le temps, a ce passé antérieur, ou les petits mazets de nos aieux étaient le symbole de liberté, de tranquillité et de joie de vivre.
Leurs portes closes défendaient leurs secrets, la fenetre meurtrière laissait passer les rayons du soleil, une obscure cheminée noir de suie, un fer d'ane cloué sur la poutre du foyer, un évier de ciment égayé par de la faience espagnole, un robinet vert de gris accoté au mur de la citerne . Le vent murmurait souvent dans les tuiles romaines ; Des fois quelques cyprès sentinelles surveillaient son entrée, a leurs pieds une jardinière en pierre trouée de notre garrigue plantées en son coeur d'ordinaires iris violets . A l'ombre sous son treillis ancien , se cotoi la vieille vigne envahie par des fleurs de la passion . La des repas en famille, les cotelettes et- la saucisse faisaient la joie de nos ventres affamés, l'eau de la citerne claire et pure abreuvait nos gorges sèchent par le sel de l'anchoiade et le sucre des gourmandises .
Le soir à la lueur des lampions près de l'atre, une bonne soupe aux poireaux de la vigne, une omelette d'asperge peut etre aujourd'hui et quelques restes réchauffés dans un chaudron noirci. Les flammes des lampions sautillent comme des feux folets déplacées par les courants d'air de nos gestes, en déformant nos ombres de petits nains, nous sentions la terre de la garrigue, la fumée du foyer rougissait nos yeux et piquait nos gorges, le foyer manquait de tirage et notre pièce d'air . Puis nous nous mettions sur des chaises d'adulte auxquelles on avait sciée à moitié leurs pieds, tous contre notre tante Marie et près de l'atre, elle nous contait des histoires étranges, fatigués et songeurs nous l'écoutions. Puis petit par petit on nous baignait au baquet , chauffant l'eau de la citerne par ces flammes de vie. Puis nous rentrions harassés par les cris et les poursuites, chacun avec nos parents nous allions nous coucher.
Mais hélas, depuis longtemps maintenant , il attend et attend encore, abandonné, dépérissant de désespoir, parce que ces vieux ne sont plus et que leurs belles filles s'y ennuient . L'ombre de sa treille n'est plus , la vigne vieille est helas morte, les fleurs sont depuis longtemps désséchées. Peu à peu les herbes épaississent l'énvahissent et l'étouffent, cet espace de paix s'éveille parfois par le souffle du vent qui fait claquer sa porte. Les étagères vides ont fléchies par le poids des objets invisibles, la poussière sur le buffet témoigne de l'attente du temps, espérant le retour de ces vieux habitants .Tout finira helas par l'usure du temps. Mais la main de l'homme est la pire, pillant ses pierres, ses tuiles, éventrant ses contre vent , la caillasse éparpillée retournera à la nature, et quelques fers rouillés quand je ne serait plus apprendront à ma dernière née qu'il était là ici bas .
Il est là au bout du chemin dans cet armas encombré, on ne voit que de lui sa porte baillante , personne ne se souvient de lui, pourtant son nom est peint sur son linteau . La vigne morte est envahie par des ronces rampantes , sa façade est érodée par le temps, les joints de ciment sont creusés par l'usure jointe à la mauvaise chaux . Dans la remise des cages à lapins au clous rouillés retournés sur un cuir de soulier qui servait de charnière, un grillage galvanisé a moitié oxydé, un cadre de bois à l'équerrage douteux pend estropié sur le montant de la boite .
Lorsque je reviens ici pour le revoir et penser, je suis surpris et sursaute par le bruit que fait un petit hérisson, son petit nez est pointu, son dos est comme un paillasson, son petit oeil est rond et brille comme une perle noire. Il habite là à l'abri des regards et de la sauvagine. Il trouve maintenant refuge
sous des contre vent jetés là. Sous leurs couleurs écaillées l'on voit encore des petites lignes horizontales avec chacune un de nos noms, eux aussi nous ont regardés grandir. Une petite chauve souri habite là dans l'obscurité que je viole en laissant pénétrer le jour . Sous le badigeon de méthylène bleu l'on voit apparaitre des traces de sienne et d'ocre rouge. Les pavés de ciment se lézardent par les racines de l'olivier qui oppressent le mur de la cuisine . Il est là hirsute coiffé par des branches brouillon et désordonnées négligé par dix ans de mauvaise taille . Ces fruits des olives qui n'ont elles que le nom . Au clou une vieille paire de galoches de l'armée espagnole aux lacets de cuir et semelles à clous, une cruche émaillée amputée de sa anse et éclatée, le buffet entr'ouvert laisse apparaitre de la vaisselle ébréchée , une boite à sel à moitié remplie de pierre saline ombrée par la poussière du passé, la boite à lampions en carton paraffinée est là et attendra longtemps . Des araignées sans ages qui ne connaissent que leurs congénères, se frayent un passage au milieu des toiles d'antan. Un antique gravure d'une sainte vierge tenant sur ses genoux un enfant innocent . L'opacité du verre crasseux rend l'icone triste , un crucifie enlacé par un chapelet de nos aieux croyants .
Pendue au plafond la lampe à huile est sèche et laisse son lampion sans espérance avec le souvenir de sa flamèche qui égayait jadis ce modeste cabanon . Sur la table bancale une bouteille de vin vieux oublié depuis longtemps, du temps de nos escapades en famille et de leurs apéros fameux .
Je me permet de dire maintenant, sans outrager la mémoire de cet illustre poète
""" objets inanimés avez vous donc une ame ?
Qui s'attache à notre ame et la force à les aimer""
S'il était possible de gratter avec le saphir et chercher les sillons incrustés dans ses murs l'ont pourrait écouter et entendre ses endroits pleins de gaieté et de rire d'enfants, du claquètement des castagnettes de notre grand mère espagnole, des aboiements du marquis de mon père en le voyant arriver, le bruit de la chaine de fer sur sa niche de tole, du verre des bonbonnes se heurtant alignées dans la brouette pour aller chercher de l'eau par manque de pluie chez la famille Cablat ou Rufette à cent mètre d'ici . Du vent dans cet immense chene qui a vieilli lui aussi, de la voix de tia Isabel et tio Antonio ses derniers habitants.
Et puis finalement on dit que trop de souvenirs rendent les hommes tristes . Mais ils sont là et quoi que l'on dise ou que l'on fasse on ne retrouvera rien de semblable, a part peut etre si l'on est comme moi un ermite a l'écart de tout si l'on peut dire . Mais helas le retour est aujourd'hui impossible .
Alors amis La Peyradois rappelez vous vos souvenirs intimes et vos endroits favoris ..

ADESSIAS
Fils de Joseph et de Marie de La Peyrade
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