LA PEYRADE MON VILLAGE

LA PEYRADE MON VILLAGE

souvenirs page n°2

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Tous ces textes ,sont des souvenirs d'endroits, de choses ,de gens, d'anecdotes, de tout!! quoi!!, la nostalgie! Quand l'on dit de quelque chose ,c'est immortel !! c'est que l'on y pense, ce sont les souvenirs, ça c'est gratuit!! et c'est a nous , encore une fois ça n'engage que moi!! .  Si le village d'avant rencontrait celui de maintenant , ils se diraient .
---Bonjour monsieur !! l'on se connait ?? rappelez moi votre nom !!!""HELAS"""  

Je suis allé hier au village et VOILA .
Amis étrangers peut etre quand vous reviendrez dans votre village natal ,vous vous apercevrez assez tot que ce n'est plus l'endroit que vous avez regrettés, car les seuls regrets serons maintenant ceux de votre jeunesse, car maintenant ici vous ne retrouverez plus rien d'attachant .Meme nous les prochains vétérans nous avons fini par perdre nos marques ,nous nous souvenons et avec tristesse nous ne le reconnaissons plus 

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Notre pays est magnifique des lieux pittoresques , des villages est des petites villes typiques une grande histoire , des murs de pierres rouges , noires, jaunes ,malgré le XXI siècles ils ont résistés a tout, le c?ur triste , l'amertume me gagne , on étaient si bien ici , je suis jaloux de ces gens qui vivent serin dans ces endroits ,si je n'avait pas ici des racines je m'enfuirai .Merci a mon ami ..

Village anonyme tu as un nom , tes enfants portent le tien ,tous ces gens ont vécus dans tes murs ,toutes tes ruelles ont été foulées par leurs pieds ,toutes tes pierres arrachées a la garrigue ont dormi longtemps tranquille ,tu es magnifique et tes chemins sont ouverts aux quatre vents .Mais pardonne moi comme toi il en existe hélas partout .
Nous t'avons connu sous le linceul blanc de la neige et sous le soleil torride de Juillet , dans ton sein des femmes et des hommes se sont enlacés .Tes petites routes sont accotées par de petits murs de pierres entassées ,nous conduisent vers toi humble village , mes regrets vieillissants finiront a force d'embrumer mon cerveau . Tout nos yeux d'enfants étaient enchantés , tout nous semblait beau .Le premier jour de l'été nous m'étaient plein de gaité , enivré nos nez par des odeurs de bonbon et nos yeux de jeux innocents .
Dominant ta place tous tes platanes nous  ont vu naitre, leurs rameaux noueux et tortueux font maintenant ombrages a nos vieux . Ils sont la rêveurs assis sur des bancs en regardant jouer tes enfants. Tous ces arbres centenaires , sont comme des bergers surveillant des bancs en vis à vis ou des gens y parle de tout de rien en refaisant le monde . Ce soir sur ces planches de bois et sa fonte verte nous graverons nos noms . Son écorce qui s'écaille en plaques aurait servi a habiller un cheval à Troyes , ces feuilles a cinq doigts manifestaient parait il la présence divine . Leur ombre maintenant nous ventile et son bois servira a nos charrons .
Tous ces métiers me ravissent , dans ces époques lointaines ou l'on se déplaçait exclusivement à l'aide de la bête il fallait fabriquer . Le carrossier faisait les carrosses , les charrons des roues et des charrettes . Chez nous nous avons tout fait , charron , maréchal ferrant , menuisier , tapissier , vigneron , soldat et même un évêque . Un mauvais charron fera un bon charpentier , pas beaucoup de diversité mais des règles , petite précision mais un bon coup d'oeil . Il allait de pair avec le maréchal ferrant qui était aussi forgeron, tous indispensable à la vie de nos villages , humble métier mais nécessaire .
L'on dit au charron .
Quand le charron fait la roue , tic tac fait son erminette , du rayon au bouton il regarde si le tour est bon .
Inondé de sueur , harassé par la fatigue , le forgeron aux bras vigoureux était ami du charron et lui modelait les cerceaux et avec unissait le bois à l'acier .
Tous ces souvenirs sont merveilleux ,à l'angle de l'école dans une de terre battue , une bête est attachée à l 'anneau d'écurie , un licol de cuir cousu enserre son crane et sa face . Au fond dans l'atelier l'on entend encore les coups cadencés du marteau qui chante en frappant l'enclume , le ronflement de la forge et le grésillement du charbon font des bruits de fond . Les étincelles jaillissent par les coups portés sur le métal mis à blanc puis battu . Il ajuste le fer sur la saule du pied de la bête , une odeur de corne brulée vous envahie les narines , la fumée est épaisse et lourde , elle pénètre les habits et envahie la cour . Le chien du maréchal se délecte des brisures d'ongles , il se glisse entre les pattes de la bête , la cheval apeuré tire au renard, le chien part la queue entre les jambes en couinant par le coup de pied qu'il a pris . Le corniaud meurtri rejoint sa couche de paille dans le fond de l'écurie . Pas de pieds pas de cheval disait le maréchal à l'apprenti , nos bêtes tes dépassaient parfois la tonne , le cheval court sur un doigt dont le sabot et l'ongle . Cheval de selle cheval de trait , tous m'ont fait rêver , un cavalier doit au moins une fois avoir ferré sa monture , je peux dire que je l'ai fait . Ils disaient dans la cavalerie, balzane un cheval de Hunt, balzane deux cheval de gueux , balzane trois cheval de roi, le mien était Hunt .
Cette ruelle est parcourue depuis trois cent ans par toute sorte de gens , même avant jésus des gens passèrent là , les pieds et les habits poudrés par la poussière de notre terre, toute nos vieilles odeurs que nous avons connus, les ont ils eux même humés ? 
Devant le presbytère, une fontaine suspendue sa tripe suintante attend avec impatience de noyer les tonneaux des vignerons, celle de la place moins imposante mais plus coquette abreuve maintenant les bohémiens . Que de gens elle a vu défiler, son vert écaillé est maintenant comme l'écorce des platanes ils parsèment leurs pieds. Ils sont nés tous sous les mêmes cieux . Elle abreuvait jadis les habitants du quartier , pour prendre le relais de nos puits familiers . 
Devant la jeune mairie , une grille de fer barricade une Ariane ailée, prenant dans ses bras protecteurs un jeune poilu en habit de guerrier . Il a quitté sa pioche, pour ce gigantesque fusil monté d'une baillonnette acérée. L'oeuvre est blanche pour nous faire pardonner ces années noires sombres et tourmentées .
Sur ces flancs de marbre blancs l'on a alignés des noms, des enfants du village morts au combat, ils attendent là leurs parents pour la prochaine, il y a encore de la place car nos dirigeants l'ont peut être prévu. Ils auront tous droit à la croix de Lorraine et au drapeau tricolore mit au vent .
Mais maintenant pourquoi ce temple a t'il disparu ?
Ignoré dans un coin à l'ombre d'un grand mur, planté là comme un poteau de supplicier , une dalle de granit rouge et noire reste là discrète et muette . Avant élevée en hauteur plus haute que les hommes, elle est mise là peut être pour être oubliée ,noircie, crasseuse par les pollutions gazeuses, souillée par des détritus qui volent aux vents , taguée peut être par des irrespectueux délinquants, tachée par d'immondes déjections d'origine douteuse, une honte pour notre nation et pour notre village . Lui même se défigure parce qu'on le rajeuni, on le grime d'une peau neuve peut être pour l'acheter ou lui faire oublier son nom. Il est grand maintenant et riche de gens.
Risque t'il à force de grandir de se mélanger avec ceux qui ont le ventre bleu ?
Il n'y a pas de mots pour exprimer la réalité . Mais combien de mots disent les croyants pour faire monter leurs prières vers les cieux .
<< Ecoutez>>
C'est un lieu ou parait il les riches et les pauvres se ressemblent et s'assemblent, tous sagement assis sur des bancs en hêtre vernis.
Les croyants s'agenouillent par pénitence.
Les convertis restent debout et écoutent.
Les athées sont debout au fond par respect mais baillent.
Un endroit ou l'on rit par joie et ou l'on pleure par peine. Elle est vieille de cent ans et pourquoi, pourquoi a t'il fallu payer le prix ? Pour qu'un petit du village y laisse sa vie ! 
Parce que peut être un soldat de dieu y a commis des infamies.
Nous restons muets par manque de réponse, mais si nous réfléchissons, s'il y a une divinité dans ces lieux , pourquoi lui ?
Seul notre cimetière a encore son âme . Il reste lui parce qu'il est sacré. Restera t'il longtemps à l'abri des dieux étrangers ? et si cela arrive seront 'ils à la hauteur ? et s'embrasseront 'ils pour la fraternité ?
Sortant de nos bergeries les tranquilles brebis partaient pour la transhumance , les agneaux frappaient du front le sein de leurs mères, la voix des bergers espagnols criant à leurs chiens. 
Moi petit je me souviens et raconte. 
Dans un champ près de chez nous, ils ont mis des agneaux à paitre, ces nouveaux nés d'un jour découvre la vie, chancelant sur leurs pattes ils se calent sous leurs mères, ils étaient comme nous amusés et ravis.
Bientôt dans notre boucherie ce sinistre magasin, des cadavres empalés aux crochés, tous des agneaux pour la Pâques proche, cuit avec des feuilles du rameau bénit. Une excuse pour vos ventres aveugles et assassins, êtes vous cannibales ? puisque l'on nous dit aussi agneau de dieu. Pourtant tous les gens d'ici sont très gentils. Mais il est vrai que pour que l'arbre grandisse et donne ses fruits il faut qu'il étale ses racines. Petits nous étions ses fruits et les radicelles de nos vies feront de nous des hommes et à notre tour nous avons donnés nos petits .
Nos anciens ont connus ces locomotives lugubres, crachant une fumée noire de charbon, assombrissant l'air pur de notre ciel bleu, ces monstres embrumaient l'air en passant au pied de notre pont vieux.
Ce vieux pont ruineux résiste péniblement, ses pierres millénaires rendent sa carcasse résistante, ses yeux enfouis s'éteignent doucement, perdus au milieu d'immondes immondices apportées à lui par de drôles de gens.
Si majestueux pourquoi maintenant on l'oubli ? Cette chaussée imposante que l'on brise et que l'on ignore, on l'a dit à personne parce qu'elle n'intéresse plus ? 
Chez nous les noms et les métiers disparaissent, ces hommes vendaient des bêtes, des chevaux des mules des moutons, ils vivaient de ça c'étaient les maquignons. Une allée d'amandiers centenaires en limite avec la campagne d' un maire, il y avait un enclos, il y logeait toutes ses bêtes et quand la place lui manquait il les mettait à paitre dans le champ entre le canal et l'étang, elles broutaient au milieu des joncs pour boire un fossé au milieu des orties et des chardons ,de temps en temps des espaces d'herbe grasse et verte, ou l'on y voyait au printemps quand tout était tranquille la belle huppe coiffée comme un indien péruvien. Le chardonneret, qui croisé avec un canari donnait un chanteur magnifique, il est vrai que mis en cage ces oiseaux chantaient a tue tête . Les oiseaux préférés de ma grand mères espagnole. Pendus au tableau de la fenêtre dans une prison dorée , un torchon de coton posé dessus du coté du soleil, un quartier de pomme accroché entre deux barreaux, un os de seiche, un nid de jonc tressé, et en son milieu une balançoire pour leur faire oublier la liberté.
La petite alouette se nourrissait de plantain qui poussait de par et d'autre d'une ligne blanche de chaux , oui c'est notre stade olympique de notre village. Nous y voyons aussi trainer ces oiseaux piailleurs qui pillaient le figuier du jardin , ces nuées de rouquiers se gavaient aussi de raisin de la vigne proche. Il ne faut pas oublier notre emblématique agace, oiseau de prédilection de mon  grand aïeule qui les apprivoisait et les aimait . Ces pies bruyantes et agaceuses , ce sont elles qui les premières au printemps font leurs nids dans ces arbres, que l'on trouve à l'état sauvage dans la vigne contre son mur qui longe le chemin de la Pierrade et en pente douce finit en mourant sur la berge du canal. Ces arbres sont là tous les trois, des amandiers aux fruits amers. Ces pies envahissantes préparent aussi leurs nids dans les pins de la campagne proche. Quelques brindilles coupées qu'elles se chapardent au milieu des fleurs naissantes, cassant par leurs disputes une nuée de bouton et de fleur que le vent disperse. Puis après ces disputes sporadiques, elles regagnent leurs nids pour les remettre en état. La petite mésange bleue aux plumes de soie, discrète elle volète de branche en branche pour glaner quelques pucerons. Sa cousine la charbonnière guerrière et caractérielle, colonise le jardin pour y faire son nid, explorant les coins et les recoins et quelques trous de mur ou de tronc d'arbre, comme ceux de nos murier anciens. Elle nourrira cinq poussins, mais par ses va et vient permanent, attirera ce vicieux chat rouquin qui surveille ce manège et calcule son méfait à venir. Le minuscule serin qui vole en groupe et qui volète aux amours comme des oiseaux de paradis , volant sur place comme on appelle nous ici le saint esprit. Ils gargouillent et gazouillent, jadis dans les iles on comparait ces chants à ceux des sirènes
Le grand fossé ou l'herbe grasse rend ses accotements glissants son eau sent l'eau des bassins , quelques  pierres dans son fond jetées là pour faire des éclaboussures, nous étions enfants et nous nous retrouvions là. Il est long de quelques mètres et vient mourir contre le mur du champ. Mais en réfléchissant , il était né des résurgences d'une source qui alimentait en abondance nos puits nourriciers, eux mêmes arrosaient généreusement le jardin, dans le passé tous abreuvaient les hommes des villes voisines. C'est un fossé peu profond. Chaque année à chaque génération, tous nous sommes passés par ce lieu. C'est le printemps, la rainette verte a pris ses quartiers et nous petits, nous sommes là, prêts a capturer les siens. Les têtards globuleux dans ces eaux vont naitre, ce liquide séminal lui donnera la vie. Aujourd'hui eux aussi seront nait ici. 
Voilà je pourrai vous parler d'autres endroits de notre village de 1960, mais hélas il va falloir s'arrêter, peut être plus tard nous pourrons encore nous écouter.
Maintenant en revenant chez toi, dans ta rue maternelle, des odeurs se glissent par les fenêtres entrouvertes, des odeurs de ragouts et de daube mijotés sur la cuisinière à charbon . Les effluves de ces mets nous embaument les narines, votre ventre gargouille de la faim,. Dans ces parfums de vin cuit , le laurier du rameau bénit, est avide de gout, il prend toujours le dessus l'olive noire elle reste discrète.
Ce soir au repas , assis autour de la table, la serviette a carreaux dans un cercle de bois, je mangerais entre ma mère et mon vénérable et auguste Papette .il me fera rêver comme je rêve maintenant en contant ces histoires de ces temps anciens . Tous ces endroits étaient avant pour moi bien plus que d'autres petits coins de France..

ADESSIAS

Quand les nuits d'été nous faisaient entendre leurs bruits ,quand la moiteur de notre corps finissait par couler sur notre peau , nous dormions fatigués et non avec plaisir, nous revions éveillés , des rêves compliqués qui ne n'aboutissaient pas , on s'éveillait en sursaut et on écoutait la nuit.
Le Garmin vous rapporte tout avec lui , les rideaux de la croisée frémissent de plaisir , le courant d'air vous donne un instant le frisson .Le chant de la nuit n'a pas son pareil , dans les heures avancées quand tout le monde dort , alors que la vie semble s'être arrêtée , on écoute le silence et on devine tout .Les vagues de la mer sur la plage meurent ,l'écume du sac et le ressac devient blanche et renforce sa couleur avec l'ardant .Les reflets de la lune diamantent les feuilles du vieux lierre , elles sont animées a chaque souffle intermittent .L'on compte les heures par les trains qui passent devant nous , chacun deux nous donnent leurs nom et une direction ,ils sifflent en croisant notre vieux pont , ils ébranlent l'air lourd et continuent leur chemin , l'acier de leurs roues froisse le métal de la voie .Il fera clair longtemps ce soir ,on restera éveillé dans cette nuit chaude et on songera .Le vent entre dans la chambre et a l'aide du rideau joue avec les ombres , le bruit de leurs amours en sort ce son feutré .Ce vent puissant au souffle court a donné sont nom a une automobile au nom prestigieux , pour nous le prestige c'est le nom que nous ont donnés nos vieux .Les étoiles brillent dans cette nuit sans nuages , elles scintillent comme des yeux de loups , entre les coups de vent tout redevint silence , aucun souffle ne peut refroidir ces éclairs de lune .
Le figuier du jardin a le feuillage noir ,le rossignol discret s'abrite dans ses rameaux , ses chants mélodieux nous donnent envie d'aimer .Les herbes humides du fossé ont des effluves de canal et d'étang .Je me lève a pas doux , mon père est la songeur assis sur le banc de la cour, il espère apaiser son visage a l'eau fraiche du puits , le cassier de fer que l'on plonge dans son sein garanti la fraicheur a ces bouteilles de verre .Elles abreuvent nos gorges desséchées part toute cette transpiration , la buée se forme sur le verre d'eau qu'il me tend , et la en me regardant ,il me dit , bonne nuit mon petit aujourd'hui ton sommeil seras court .Nous savons nous deux ses enfants que nous somment sans soucis , sans chagrins et sous sa protection nous coulons en ces temps une belle existence .Lui il sait que ses pauvres bien sont ici ,son plaisir nous sa famille ,mais notre richesse a nous c'est sa vie .
Les feuilles du murier brillent sous le linceul blanc de la lune , sa luminosité enveloppe encore le jardin .La ratapenade furtive volette dans la lueur jaune du fanal , comme un papillon de nuit elle cascade sans cesse ,les causses du caroubier du champ éclatent sous la pression de ses graines mures .Le coq sur sont perchoir pousse son cris matinal , il annonce en avance l'heure du réveil .Je revient me nicher dans les bras de Morphée , dans ces draps cotonneux enfin frais et revenir rêveur dans l'ombre de cette fin de nuit , caressé par ce vent frais rafraichi par ces heures avancées .
Les étoiles de la nuit vont enfin s'éteindre , l'on sent le parfum pur du jasmin , il aspire l'air pour que toutes ses fleurs nous embaument , c'est l'heure ou la rosée scintille dans les toiles d'araignées .On entend au lointain le bruit du fer battu , le forgeron matinal reprend tôt son ouvrage .Cette nuit se rendort et la vie reprend maintenant .
Bon dieu , tu as raison DANY, qu'il était doux le temps de nos étés d'enfant ..

ADESSIAS MON AMI 

Partons maintenant au milieu de nos vignes, par ces chemins poussiéreux qui teintent leurs bordures. Certain sont pierreux comme la basse garrigue , bien du fer a du marteler ces cailloux , par les pieds des chevaux et les roues des charrettes . On distingue encore des traces et des ornières .On se demandera toujours combien ils ont pu être .Certains de ces chemins sont plus bas que la terre , des murs de cailloux font leurs accotements ,cette pierraille est sortie de la vigne a la force du pic et des ans ,et quand la courageuse bête tire la poitrine en avant et que la pointe de la charrue pénètre la fissure , le calcaire éclate et affleure la surface , l'homme le mettra sur la muraille et continuera inlassablement .Il n'y a maintenant aucune récompense , ce sera aujourd'hui peut être le dernier labour .La maintenant la campagne est triste endeuillée par ces sombres pieds de vignes , renforcé par ce vent du midi ,de gros nuages noir et humides montent sur ce golfe déchainé , une chape de plomb plane sur notre village et nous rappelle a tous que l'hivers est enfin arrivé .
L'on voyait dans ces temps tout au long des chemins ,des milliers de pieds de vignes , alignés au carré , même avec du recul on ne voit que des lignes .Elles sont purgées d'herbe et propres comme les belles allées d'un parc .Piochées et labourées par de vieux hommes courbés aux mains crevassées , le visage brulé par le froid et la sécheresse .Les habits des haillons qu'ils remettent sans cesse ,tachés par le vitriol bleu ce nouveau traitement .Ils sentent le cheval la terre et la sueur , le travail est dur sur cette terre aride .Ici dans ces lieux ,il ne pousse rien que cette belle vigne et cette caillasse maudite .La parcelle est travaillée sans trêve ni repos par ces hommes et leurs chevaux .Ces braves gens travaillent seul leurs terres a leurs risques et périls , pour un faible pécule et certainement pour une bonne misère .Il excite de la voie la mule ou le cheval , et la, l'homme fait faire un demi cercle a la bête , et a la force de ses bras , il soulève le soc de son araire pour le remettre dans l'autre rang et la il y fera un nouveau sillon .Le chemin est long pour rentrer au village , il porte pour sa bouche quelque chose a manger et pour boire un outre de son vin .Tout cela plié dans un torchon enfoui dans sa musette qu'il accrochera des fois au guidon de son vélo ou maintenant au crochet de la charrette .
Il se loura souvent si l'année est mauvaise dans les campagnes comme saisonnier , car des fois il y manque des valets ou parfois par des connaissances directes .
Plus tard ils auront deux emplois la vigne et l'usine .Ils réussiront et auront au village ,une jolie maison une écurie dessous , un cheval ou une mule , et c'est sur une belle et jolie famille ..·

 ADESSIAS

Quand les rayons du soleil glissent sur la campagne , ils forment des ombres sur les choses ,un deuxième relief , une quatrième dimension . Petit a petit sur cette mer calme , un anneau de feu émerge des abysses et annonce aujourd'hui une aurore naissante .Elle illumine le ciel , les premières lueurs viennent jouer sur les eaux et semblent faire friser la surface de l'onde .Un brick blanc fille sur l'espace , ses voiles suspendues gonflent avec les vents .Les vignes que les rayons affleurent verdissent , un champ de coquelicots tache cette verdure , alors que la garrigue reste encore d'un brun vieux . Quelques pins rabougris poussent sur ses flancs .Ici le vent du nord dans leurs branches meurtries pleure et chantent comme des plaintes humaines . Quand arrive le printemps , les grands chevaliers , les cavaliers du froid surgissent , ils marchent souvent par deux ou trois , de tous il faut se méfier , mais aujourd'hui souffle le dernier ,le matin du passage du terrible chevalier ,le soleil se lève dans un ciel sans nuage .Mais il faudra attendre saint Boniface , lui seul peut briser les glaces du temps qui passe .
Les jeunes vignerons sont enfin revenus ,arrachés tour a tour a leurs terres ,laissant ici des mères sans nouvelles et des vignes sans amis .Ils sont la quelques un errant en pleurant , ayant peur du silence ,hantés par des souvenirs atroces et ont honte d'êtres la alors que leurs frères n'ont pu revenir .Ils embrassent des mères endeuillées , par la perte d'un père d'un frère ou d'un amis .Il est la sur cette hauteur et regarde sa contrée , il est calme et serein songeant a tout ce temps perdu qu'il ne retrouvera plus , il sursaute dans son sommeil , et dans sa tête résonne les bruits des canons aveugles et assassins , instruments du faucheurs .Dans sa vigne en armas des coquelicots ont poussés ici , ils sont comme des gouttes de sang , ils lui rappellent le front, des boues rouges et des amis sans visages , même du mitrailleur Allemand qui lui aussi avait peur .Seule cette sombre guerre occupe encore ses pensées .Il retournera cette terre que quand les fleurs auront fanées ,et l'an qué bén un homme coiffé d'un canotier , devant un monument blanc fera de grandes allocutions au milieu des drapeaux et des fleurs chrysanthèmes ,il ventera la gloire de nos hommes perdus ,tous de jeunes enfants , et dans tout le pays comme dans notre village , au son du clairon et un instant de silence , il ventera notre magnifique drapeau et ce sacrifice pour notre France .
Et ce soldat sera notre vieux papette que nous avons aimé , et pour ses bébés innocents , il a peut être prié , pour ne pas que son histoire nous touche aussi , parce qu'on lui avait promis que la sienne serait la dernière .
Maintenant que nous sommes aussi grands parents et que nos petits enfants nous voient comme des papettes , protégeons ces petits et soyons vigilants , car leurs souvenirs font peut être parti du passé , mais l'histoire elle risque de se renouveler avec certainement un peut plus PROGRES..

ADESSIAS
 
Les souvenirs et la mémoire des hommes sont des richesses sans limites ,plus précieux que l'argent ,tout le monde en dispose , tout deux jalonnent les années comme les crans d'une roue ,toujours dans le même sens .Nous venons du néant pour finir au néant ,et arrivé au bout plus rien ne recommence, et quand l'on se rapproche de cette dernière dent , même les plus athées, les plus convaincus se demandent pourquoi cela vat enfin arriver , ils commencent a réfléchir a tout ce qui c'est passé dans toutes leurs vie , car tous ces souvenirs sont enfoncés dans leurs cranes ,ils se disent enfin que tout cela ne peut ce terminer ainsi .
Comme nos anciens nous nous accrocherons jusqu'à notre dernier souffle , pour laisser ici bas et a notre gentille descendance le souvenir de nous et de nos descendants. Nous avons connu et pour certain aimés . Pour ces amis sur ces photos jaunies ,pour ces anonymes aux visages rieurs ,et parce que personne n'est pas assez vieux pour leurs donner un nom , d'autres oubliés qui surgissent enfin , d'autre inconnus , même pas un nom ou une souvenance , parce qu'ils étaient venus vieux ou ne nous ont point marqués .Mais pour leurs esprits tourmentés ci cela existe , pour qu'ils retrouvent leurs identités , creusons nous la cervelle tant qu'elle nous reste ,toute cette tristesse et ces mélancoliques souvenirs sont le lot de chacun , et l'immortalité de ces gens amis , dans nos têtes seront pour nous et pour plus tard les nôtres le PRIX ..
·
ADESSIAS

Pour nos souvenirs , nos expatriés , nos amis ,nos anciens , nos disparus .
Je me souvient souvent de notre village paisible ou l'odeur de l'iode côtoie celle des garrigues , du chêne kermes d'ou l'on tirait jadis de son petit cette couleur carmique ,du pistachier lantique a sa résine prisée par tous les harems d'Afrique, comme sur l'ile de Chio il est ici partout .Il côtoie aussi le térébenthe et son huile précieuse de térébenthine . tout cela est beau et en se souvenant vous rend mélancolique .Ici les gens sont bons et humbles malgré la rudesse de la vie , de l'usine a la vigne ils vivent comme ça .Nos vieux sont venus il y a longtemps de ces villages Ibériques travailler dans ce pays dans des époques tragiques . Ils auront des petits qui donneront des petits et maintenant nous aussi nous sommes de ce pays .Eux ils ne savent pas ces gens des grandes villes ,ou personne ne se connait ,ou la vie est plus facile ,ils écoutent notre accent qui les fait parfois sourire et dans mes souvenirs je les encore rire et rire . Toi LA PEYRADE disait mon professeur , parle et parle encore ,je me régale de tes mots . Et toi le petit tu est loin de chez toi et de tes mots tu régale cet homme . Des fois tu parle comme ton papé qui lui est un Français ,dans un patois a lui que tu vient sans le vouloir déformer .Tu revient a La Peyrade et sur tout le chemin tu pense et pense encore a tes parents ton frère et tes copains , tout a l'heure tu les verras et enfin tu pourras les embrasser rire et jouer 
Ceux qui sont loin d'ici se souviennent encore de notre village et comme nos disparut , nous chacun a notre tour nous laisserons ici l'empreinte de tout , et tu diras la bas dans cet endroit que tu imagine , moi mon ami la bas j'etais et ici je suis encore un LA PEYRADOIS..

ADESSIAS

Revenons maintenant a des temps plus anciens ,alors qu'il n'y avaient dans ces lieux encore presque rien , qu'une frèle bande de sable agressée perpétuellement par de violent courant et d'agressifs vent marins, il ne pousse sur ces rivages que la frêle barille et le robuste tamarin. Au cours des assauts de ces violentes tempêtes ce forment de ci de là de petites ouvertures qui profiteront certainement au renouvellement de la vie de ces fragiles lagunes . Sur leurs berges vaseuses quelques huttes de pêcheurs qui n'ont qu'à eux, leurs familles leurs vies et leurs frêles esquifs.
Au printemps tous renait sur ces rivages austères, on entend le cris de la sterne arctique qui revient chez nous pour de frugaux festins tous comme le bécasseaux sylvain qui se gave d'innombrables vermisseaux , et qui par ses gazouillis révèle sa présence .
Les cotes de la lagune sont parsemées de quelques pieds de vignes , certainement plantées la jadis par des gallos Romains .On y voit encore maintenant quelques traces de leurs vie ,mais a force de creuser nous violons notre terre et enfin il ne restera rien que quelques mots écrits sur de vieux parchemins qu'on oubliera dans quelques carton , comme cette arche perdu dans un désert profond .
On l'appellera après bas Languedoc .Déjà avant le Roi Henri ,ils avaient des vues par ici , mais encore il n'en feront rien .Partout autour de cette lagune des villes se sont fortifiées avec chacune leurs propre port .La religion fait la loi et au nom de la croix l'on sème la terreur , pour elle on tue et pille . On ne peut dire combien est le nombre de ces populations qui se déciment an par an par ces maladies tueuses ,les guerres et les épurations religieuses .On prie on prie dans ces lieux pour en crever enfin le ventre bleu ou bien rongé par la petite vérole .Cette patrie a une croix on l'appellera Languedoc , elle a douze points qui sont posés sur ses pointes , elle ne sort pas de nulle part puisqu'il y a très longtemps elle était vénerées par un peuple gaulois qui de la montagne de Sète au delà vers le levant , et un autre tribut au delà vers le couchant .Ils en firent en premier leurs symboles arrivée jusqu'à nous par ces soi disant hérétiques Cathares qui en porteront tous , pourtant beaucoup rejetaient ces symboles et si certain voyaient en elle un signe c'est qu'ils avaient été convertis .
Voila notre peuple autochtone qui a souffert dans ces temps si anciens de la croix Romaine a la croix Occitane il est vrai que le combat entre les deux croix on fait des ravages dans les grandes villes comme dans les petit villages .Cette société en Languedoc fera peur et par sa naissante grandeur sera prétexte a bien des massacres et plus tard avec ces vaillants Camisards feront peur a notre bonne France et a notre Louis des grandeurs .
Depuis ces temps commence la naissance de notre petit village et de cabanes en cabanes , d'âmes en âmes feront de nous maintenant des anciens..

ADESSIAS

Dans ce lointain passé , celui des des années 20 ,alors que dans le monde entier l'on repanse ses plaies , la grande dépression ce prépare et s'affine , des gens fuient la famine et la répression pour venir trouver du pain dans ce pays de France . Ce sont les nôtres , nos vieux Italiens Espagnols ou autres venant aider ce peuple Français a ce remonter et ce refaire un nom , ils donnèrent plus a ce pays d'accueil que peut être ces propres habitants , souvent traités plus bas que de la merde par ce qu'ils étaient étrangers et ne comprenaient rien de cette langue Française , des familles nombreuses arrives ici en masse , dans une vieille France aux idées anciennes colonialiste et pro Pétainistes .. Même ici dans ce petit village l'incompréhension et la peur de l'étrangers on participes a cette intolérance qui tourna au racisme malgré cette même ethnie . Pour ces petits, tout les jours furent un combat ,par ce qu'ils non jamais renier le pays de leurs vieux et a force d 'incessantes brimades renforcèrent leurs caractères et devinrent plus français que les vrais . Même maintenant alors qu'ils sont très vieux, certains de ces vieux et pénibles souvenir les hantent et avec de la fierté , comme aurait put dire EL CAPITANT ALATRISTE avec un sourire vainqueur .moi monsieur au fond de mon âme je suis toujours ESPAGNOL
Moi un demi sang et fier de cette moitié , je rend hommage a tous ces gens ,les miens et ceux des autres .
AU NOM DE TOUS LES MIENS.
L'homme est massif , on ne lui donne pas d'âge.Il marche d'un pas sur sur ce chemin sableux , rien ne bouge , tout parait endormi .Les vignes sont trempées par la rosée du matin ,le martinet reprend sa chasse , son cris est strident et annonce le soleil ,tous ils ont passés la nuit a hautes altitude , planant pour dormir , eux aussi n'ont pas eu de repos . La chaleur de la terre encore tiède se mélange a la fraicheur de l'eau , des nuées de moucherons se tiennent encore au sol ,les chauves souris profitent de ses derniers instant avant de retrouver leurs asiles obscures .Entre les vignes et l'étang le chemin serpente , des filets de pêcheurs forment sur cette nappe des lignes noires , sur une barque ,un homme est a l'ouvrage , on le voit afféré sur sa barque légère , il avance en tirant son filet a la force de ses bras , il le remue et le tape pour le nettoyer de ces algues , un Femet vole comme saoul rasant l'eau pour y trouver quelques poissons a manger .Des mazets sont plantés la au bord de l'étang , quelques pieds de vignes grimpent sur leurs façades ,on y voit des treilles ombragées , une citerne est accoté au mur de l'un d'eux , un robinet perle quelques gouttes comme de la sueur , un seau posé dessous , ici on est au pays de la soif , rien ne ce perd , l'eau est précieuse , un murier centenaire étale ses tentacules , ces fruits noirs gorgés de sucres parsèment le sol .L'étranger  s'arrête un instant , il trempe les mains dans le seau et mouille son visage et sous le couvert de ce feuillage il trouve le repos .C'est un petit mazet tout en hauteur formant une montagnette ,non loin de la une maison que l'on dirait hanté .C'est la que se reposait le laborieux vigneron , de ses vignes il a tiré pendant soixante années a la sueur de son front du vin pour aider a nourrir sa femme et ses garçons .
L'homme repart maintenant au bord de l'étang apercevant le vaillant martin pêcheur perché sur une frêle et fébrile branche de tamarin . Il entant la bas le clocher du village qui annonce la naissance ou la mort .Il se rapproche plus prés du hameau qui lui parait désert , le ciel est bleu , l'air est tiède , il se dit en souriant ""bon dieu j'aimerai vivre la "".Le soleil du matin se lève dans son dos , une couleuvre argenté se glisse entre les pierres du vieux mur ,les morceaux de verres irisés sur son faite dissuade l'inconnu .Il arrive devant une luzerne ou le grillon chanteur a son approche se tait .A ses pieds un fossé ou stagne une eau limpide , une pierre posée la comme un pas Japonais , il franchit la roubine et devant lui le reflet de son image dans cette flaque d'eau .Il s'arrête un instant car son fardeau lui pèse , puis lassé il s'adosse contre le mur qui s'effrite pourrit et rongé par le sel , la un portail de fer rouillé comme la erse d'une forteresse .A sa droite un arbre de judé et quelques boules de joncs .Il pourrait se mettre a l'abris sous son voûteux branchage , mais a peine qu'il s'approche sort de son manteau une nué de moustiques .Plus loin sur le chemin en pente , vient un char rempli de fumier tiré par un hongre brun , le fer de la roue chante et écrase la caillasse .Bien que cette bête soit maigre ,on distingue sous l'écume de ses flancs les veines et les muscles , et après le déchargement , le rustique charretier fait claquer son fouet et la bête s'arcboute et s'avance L'étranger laisse derrière lui cette ville aux murs sombres ou tous ses gens la bas fuis la maladie .Il parle entre ses dents une langue inconnue que personne ne connait .Rejetait de chez lui il vient chercher ici quelque chose pour vivre .C'est un homme orgueilleux que les ans ont meurtri .Il sort de ses aillons une photo pieuse , une larme coule de ses yeux , il sont gris comme l'acier et percent comme le regard de l'aigle , son visage est brun brulé par le soleil , une barbe naissante et drue recouvre son visage , ses cheveux crasseux sont noir avec des reflets bleu comme les ailes des corbeaux . Il s'incline sur l'icone et de sa bouche sortent ces mots bénis "" je t'en supplie Seigneur et sainte Marie """ .C'est un vagabond venant de ces pays lointains ou la famine est plus meurtrière que la mort , il vient chercher un peut de pain , il récupère tout de villages en hameaux .Quand il passe dans les rues , les enfants cris et pleurent , on lui lâche les chiens , on lui crie des mots ,on lui jette des pierres .Il continue sa route en se cachant des gendarmes , il récupère tout , le chiffon pour le papier et les peaux de lapins pour la colle .
Il arrive sur ce grand pont , et la bas la ville promise , sa montagne est sacrée , tout en haut en altitude une croix qui étincelle au soleil , un halo se forme ce matin sur le haut de ses bras .Il regarde ce spectacle et le dos courbé et les mains jointes , il rend encore une foi grace a dieux.
La bas dans cette ville et ses villages voisins ,il y fera des amis , y retrouvera de la famille .Plus tard quand ces petits seront nés ici avec ""la langue de nous "" ils crieront de leurs voix roques et trainante """" Peillarottt !!!! pèl dé lapinnn !! """

ADESSIAS

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Pour les plus malheureux d'entre nous,la mémoire se perd comme dans un labyrinthe et pour d'autres elle est comme un fil d'Ariane qui se déroule pour remonter le temps .Il faudrait tout retransmettre aux petits car mes amis on est maintenant sur que comme nos prédécesseur on ne reviendra pas vivant de cette aventure .

Les vieux font le dos rond , appuyés contre le mur de l'esplanade basse sous le claustra de ciment qui sert a celle du haut de balustrade .Tous se serrent autour d'un tas de feuilles de platane que les ""chômeurs "" ont entassé là pour les brûler .la fumée est épaisse et le peu de chaleur que fumoir dégage ne vaut pas la peine de s'intoxiquer .Ils sont là s'imprégnant du fumé alignés comme des arincades , ils se dandines d'un pied sur l'autre pour se les réchauffer , la tête dans les épaules ils profitent de la chaleur de la fourrure de la canadienne , les oreilles engourdies profitent elles de la laine du passe montagne .Les vielles qui remontent les chantiers ne traînent plus la savate mais marchent a petit pas sur le trottoir qui glisse , un châle de laine sur le dos elles enfouissent leurs nez dans leur col et de ce fait , on dirait que le froid les rend pour une fois muettes .
Bientôt les premières gelées embrumerons les vitres , l'automne depuis longtemps c'est défaite de ses belles couleurs ,une merlette ricane et traverse furtivement l'allée de mûrier pour ensuite se percher sur le grillage de la clôture ,les moineaux en compagnie se disputent quelques misérables miettes ,les dernières mésanges se gonflent pour doubler de volume pour essayer de s'isoler du froid.
Nous voilà en janvier et le pire est a venir . Il pleut il neige et il grésille , pour nous petits et plus petits c'est le délire . Chez nous la neige arrive par accident ,a part qu'il y est comme dans une bonne recette de cuisine tout les ingrédients , un frima en plaine moins qu'en altitude .Maintenant depuis quelques jours les herbes et les arbustes cristallisent , le brouillard en particule se fixe , c'est alors que se lève la bisse et tout ce fige , moins noire que celle du Léman elle vient chasser sa cousine la brise marine , voila un air chargé en brume fine et maintenant tout profite a cette émulsion .
Nous étions petit et on connaissait ce temps ,on guettait notre papette et ses mots magiques ""ce temps vas chercher la neige "", le signal était donné . Le soir nous guettions de derrière la fenêtre par ce qu'il y avait un moment que l'on était dehors a détecter des flocons invisibles jusqu'à la nuit a l'heure ou s'allume l'ampoule de la rue , on épiait encore les premiers indices qui risquaient de passer devant ce modeste éclairage et là!! hélas !! la nuit trop noire et trop froide nous rentrions .
Au petit jour , tout était en noir et blanc , les couleurs sont absentes seules restent encore les verts et les gris qui s'obscurcissent ,toujours au aurores les images se précisent ,tout devient sans teint , ce sont des paysages d'hiver ou les mur des chemins de traverses restent gris ou les arbres ont des troncs noir et leurs verts s'assombrissent .Fini les paysages polychrome les couleurs jaunes et rouges qui persistent semblent être fanées .Enfin!! ça y est le paysage est enneigé .
Un semblant de rayon de soleil vient jaunir les blancs et noirs on les dirait peint au sépia a l'encre du céphalopode comme ces photographies antiques .Il faut qu'il fasse encore plus gris .Aujourd'hui Papa prendra pas la mobylette , maman se dépannera chez Augusta d'une boite de riz taureau ailé , on finira le reste de garenne et pour dessert de la confiture du figuier , avec un peu de chance on ira pas a l'école car un accident est vite arrivé de toute façon il en manquera la moitié !! car c'est sur que ceux de la plage et de la bordelaise ne viendrons pas a pied !!.
___ Hioupi !! disait mon petit frère on va se régaler
___Malheureux pensais je ,tu vas voir avec mon amis Jeannot , oui !!c'est celui a qui vous pensez , nous nous chargerons a coup de boules de neige a le dérouiller , l'adoré était petit mais rude et toujours dans nos pieds ,ce chenapan profitait de sa miniature pour nous faire caguer sachant que pour les représailles c'est moi qui trinquerait .
Nous nous retrouvions tous avec les plus grands au bord de l'étang , dans le recoin prés du portail de Rivemalle ou au fumier de Cavailles la bas les boules de joncs et les mattes de soursouilles dépassent péniblement de cette soupe blanche . La reinette dans les fossés et te lézard dans la rocaille avaient depuis longtemps hivernés .Gelés et trempés par nos jeux de boules d'assauts et de barricade , nous collions nos lèvres dans nos mains violettes et soufflant pour nous les réchauffer , le halo brumeux s'infiltrait par les interstices et au moment de quatre heures nos orteils engourdis et nos os trempés nous rentrions pour goûter .
Ces derniers jours la rose tardive du jardin résiste , la rosé de la nuit sur ses pétales se posent et au moment de midi ces gouttelettes s'évaporent , ce matin les perles sont transformées en givres , il faudra attendre pour que la larmes coule sur leurs pétales pourpres .
La neige est grasse elle envahie tout l'espace apportant avec elle le silence .Dans les heures premières du matin le temps et ses tourbillons emportent tout dans leurs courses .Le ciel et gris et tombe en flocons , il parait que les anges du ciel ont choisis ce matin pour laisser tomber le duvet de leurs ailes , ces choses dansent en tourbillon .Les flocons flottent doucement dans l'air , ils hésitent a choir et dans un silence profond se posent .
La neige est épaisse et immacule le sol gelé .Les pieds du promeneur s'enfonces dans la blanche lourde et épaisse , elle s'écrase et semble gémir quand elle se froisse .Pourquoi !! le ciel est couleur fumé alors que la neige est blanche .Dans ces instants serions nous comme dans une bulle de verre celle que l'on pose sur le buffet !! mais qui nous regarde ?comme nous voyons cet objet !! ces Saints Anges qui nous saupoudre de leurs duvets ???
C'est extraordinaire la source des Lierles fume ce matin , le givre enguirlande les herbes folles des berges , la neige lourde couche les tamaris ,tout a l'horizon ondule sous cette chape blanche .La glace de l'étang est étrange, parfois opaque souvent cristal alors que celle dans le baquet reste bleu . Jetons une pierre pour la faire glisser ou briser la glace .Quel sinistre frisson a du avoir l'homme ignorant qui c'était aventuré pour marcher sur cet espace , l'eau de l'étang pénètre ces frusques , que la noyade doit être horrible !! on ne peut penser a tout cela sans penser au dernier spasme pour survivre en s'enfoncent dans l'eau gelée sans pouvoir atteindre la rive Moïse passa par là et le sauva .
Les heures passent les averses se succèdent .Cette nuit seras calme la lune revêtira son halo les étoiles brilleront timidement sur un ciel obscur nos Anges retourneront hanter les coursives des vaisseaux céleste , au sol le manteau de neige donnera a cette parti nocturne une certaine clarté ;.Demain le soleil brillera sans chauffer, la neige se transformera en flaques et ces jours resterons dans nos souvenirs .

Il faisait froid en ce temps là, un petit chauffage pour toutes les pièces , une brique de terre cuite chauffée sur le fourneau emmailloté dans une Marseillaise de la veille , elle servira a nous tiédir le lit.
Me sentant maintenant d'années en années plus frileux , j ' imagine nos anciens sans ce plaindre se réchauffant souvent en tremblant , étaient ils plus rude !! ou plus coriaces que nous!! qui sait !! .
Je resterai maintenant et pour ce qu'il me reste sur des interrogations puisque plus personne est là pour aviver ses souvenirs et puisque plus personne est là pour me les conter.

ADESSIAS

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L'être humain est cruel et égoïste, il est plus facile de faire le mal ,parce que pour faire le bien il faut se forcer


HIVER 1939..1945

L'hiver était froid une bise glaciale qui gerce et vous brûle les joues et les lèvres .Les pieds et les doigts engourdis a la limite des engelures .Sortant d'une maison, tout jute chauffée a la seule chaleur d'un petit poële a charbon alimente par quelques morceaux de coke récupérés la veille prés de l'usine a gaz .A la maison la grand mère, les parents ,encore quatre garçons et quatre filles ,un parti faire sa vie un autre prisonnier en Allemagne .La nuit entassés dans trois pièces, on se réchauffe les un contre les autres ,les plus petits dorment avec les parents.
Le matin on se rend a l'école .Avant tout jute un bol d'eau chaude avec quelques feuilles de verveine ,une croûte de pain peut être, pas de sucre , c'est fade mais c'est chaud et c'est bon.
Une cape fabriquée sur le dos un tricot étriqué déjà trop petit .on attendra de le faire passer a un plus petit peut être l'année prochaine Tout s',économise les chaussures ne sont pas adaptées déjà trop petites ou trop grandes . Ils sont vifs et encore joueurs , ils sont rudes mais il ne faudrait pas que ça dure . Les genoux cagneux les jambes maigres, les chaussettes à mi mollets, on ne connait pas les pantalons, ils ont froids et ils ont faim . Il faut attendre midi et espérer un peu que cette petite femme pleine de vie de caractère et de volonté leurs trouvera un peu à manger . C' est Marie Jésus c'est la mère . Quelques rhizomes de rutabagas et de topinambours que l'on pioche dans le jardin contre le grillage de la vigne . Ces fleurs jaunes en été sont comme des soleils en hiver. Ces racines sont bouillies et bleuissent à la cuisson, parce qu'elles sont trop vieilles et dures ce n'est pas la saison , un peu de sel et ça fera. Comme une lionne ils comptent tous sur elle . Elle ne se plaint jamais mais peut être elle pleure, il faut que ses petits mangent et survivent et demain on verra.

Aujourd'hui peut être ils auront un peu plus de chance . Une poignée d'arachides , quelques patates volées ou mendiées aux troupes d'occupation , mais il faut au delà de la Bordelaise ou se trouve les hangars et les stocks des boches . Sur le quai de l'appontement une centaine de personnes attendent là , c'est la seule source de nourriture . Beaucoup de Lapeyradois et quelques personnes de Balaruc . Ils attendent là que quelques arachides tombent pendant le transit du caboteur sur les quais , le ponton n'est pas grand les wagons, la grue et tout ce monde. Le froid est vif et la journée est longue . Les soldats vert de gris , crient et menacent on ne comprend rien mais on se doute . Il y a aussi une gendarmerie qui moleste et qui sévit, eux sont Français . On est en guerre peut être des Péténistes ils ne savent pas eux mêmes comment ils seront mangés alors !!!
Bon dieu ! un équipage Espagnol , les petits se faufilent leurs parlent en cette langue c'est celle que l'on parle à la maison . Venant d'Afrique sur un petit cargo il est plein d'arachides . Ce soir ils mangeront une purée a l'eau ils se caleront le ventre et pourront dormir un peu , ils rêvent de pain de confiture et de beurre . D'autres ont moins de chance ils attendent le père parfois tard dans la nuit pour voir ce qu'il a pu trouver . C 'est la débrouille on est habitués . Il y a le couvre feu , même dans le noir de la nuit la garde est là et nos gendarmes aussi un ancien de notre quartier qui était gaillard à l'époque se fit pointer l'arme d'un de ces derniers sur la poitrine il se débattit et lui donna une correction l'autre ne fit rien . On le rechercha en vain mais il n'y eut pas de suite car dans la nuit !!!!!!!
Le samedi un os salé et bouilli on y mettra quelques patates ou ce que l'on trouvera . Tout le monde est autour de cette marmite d'eau bouillante , attendant que des yeux de gras remontent en surface . Cette odeur de moelle leurs rappellent peut être un bon potage ce n'est qu'un mirage . Aujourd'hui on mangera gras .

Il les ont mendies aux Italiens encore allies aux Allemand . Ils sont toujours victorieux.
Sur les voies de garage en face du village , des convois .Ils attendent la deux heures et partent .Ce sont des convois de vivres et de troupes.Les convois de sanitaires pour les blesses sont tout blanc , ils passent a vive allure tout comme ceux d'armement.Pour les vivres les gardiens sont Italiens ,les wagons frigos a l'arrêt il ouvrent les portes .Ils sont plein de carcasses de boeufs.Les gardiens étaient vaniteux et gonflaient leur poitrines ,ils étaient très jeunes.
Les enfants sont rêveurs. Ils s'approchent et se rapprochent de trop prés ,ils les repoussent,on leur cris des mots méchants et haineux ,ils ont faim .Des fois un plus "`humain " leurs jettent au sol comme ont donne a des chiens,dix kilos d'os des pointes de cotes toutes décharnées et a peine teintées de viandes. Ils rient ris et se moquent.Ils sont toujours vainqueurs.On les mais dans des sacs de toile de matelas confectionnés par la mère tout le monde en a au moins deux ,on ne sait jamais ce que l'on peut trouver ,tout est bon a manger.Plein on les cache par la dans les canne set on attend un autre convois Ils espèrent du pain ou un morceau de saucisson Allemand .Ils sont les trois plus petits de la famille le plus jeune neuf ans le plus vieux quatorze ans .Ils ne sont pas les seuls , des Laperadois pour certain pour les petit l'union fait la force.Ce soir on les ramènera a la maison .Le père les coupe en morceaux de dix centimètres les sale et les aligne dans une caisse en bois qu'il a fabriqué Ils passeront au moins cet hivers

Le printemps arrive mais c'est la guerre plus dure et plus cruelle .On est en 1943 , les tickets de rationnement ne suffisent plus , les étagères sont vides, des fois les boulangeries et les épicerie sont fermées ,il n'y a plus rien a vendre ,il n'y a plus rien. Même sans le vouloir on travaille pour eux , ils sont chez eux ces Allemands , peut être que même le meilleur d'entre eux ne vaut rien .On ne sait rien ou presque de ce qui ce passe la bas, notre inconscience d'enfant nous permet de ne pas avoir peur.Il n'y a pas encore ici des bruits de guerre que des mots .on doit être a peut prés 300 a Lapeyrade , ils sont plus que nous , ils ne manquent de rien, sauf leur pays et leur familles .autour du village il y en a de partout , des camions plein de nourriture s'arrêtent dans le village ils sont plein de pain on le sent et des fois on les distingues sur les cotes lorsque les bâches sont entrouvertes.

Ils se retrouvent la une dizaine d'enfants autour de ce fourgon se rapprochent, les soldats sont jeunes 18 ce ne sont pas des SS mais ils sont arrogant .Les enfants se faufilent et a force de ruse arrivent a leur voler un pain ces cons ne pouvaient pas être par tout. Les parents ne peuvent plus assurer ,on apprend qu'il est possible de les placer dans des familles dans des fermes dans la Haute Garonne, on en placera au moins trois ,au moins ils mangeront , ce sont des réfugiés , ce ne sont pas les seuls ,il y en a d'autre du village .Ils on 13 ou 14 ans et il faut qu'ils travaillent, des fois ils tombent mal .J'ai mange des oeufs a m'en faire crever dit il. Ils travaillent a la ferme ou dans une boulangerie , il faut qu'ils fassent leur journée , ce sont des enfants .Ils languissent le retour , des fois la mère vient les voir ,c'est loin et c'est cher.On préfère revenir a la maison tant pis .En bas tout est miné les vignes les garrigues on leur dit ça. Ils se contentent des bords des chemins des salades sauvages et du bord du canal la ils pourront attraper des muges et des anguilles ,il n'en maque pas maintenant ,un peut de protéines fris ou bouillis on verra ..


Il me raconte ces histoires, et je fais semblant de les découvrir comme a chaque fois .Il s'arrête parfois, sa gorge se serre, il se frotte les yeux , surtout quand il parle de sa mère et de sa petite soeur qu'ils ont perdu en 1943 a l' âge de 11 ans .La faim la peur et la mort .Je suis ému et il le voit. Je lui dit des choses pour le faire rire ,il aime bien ,Tu a la connerie dans la tête mon petit ,me dit il, c'est comme ça qu'il m'appelle.
Le jardin est grand mais il faut que sa pousse c'est long et c'est pas assez ,cet été il faudra sauter dans les enclot pour nous c'est un jeu ,on fera la pique - oreille .On attendra la nuit et le fera a la barbe du propriétaire et surtout des patrouilles allemandes .Elles sont bruyantes, on entend de loin le bruit des bottes on avait le temps de se cacher et de les regarder passer .La nuit était noire pas de lumières ,la montée de Reboul était notre territoire des jardins des enclos et pas de mines . Un jardinier du village ,le matin repiquait des choux , le lendemain ils étaient dans notre soupe .Les abricots et autres fruits étaient choisis a tâton ,ils étaient presque verts , des fois on ce retrouvait 7 ou 8 , c'était une tradition et un jeu la pique-oreille.


Au vieux pont , il y avait une guérite avec trois ou quatre soldats des sentinelles ,des habits vert olive des bottes bien cirées et un fusils sur l'épaule .Les petits sont la devant et attendent ils badent .Des fois des vieux soldats regardent ces petits du village , ils les plaignent, ils pensent peut être aux leurs .Un leurs dit doucement en regardant de part et d'autre ,allemand Russie kapout chut en mettant son doigt sur la bouche, il m'était un bon morceau de pain sur le bord d'une espèce de table et se retournait .Mais tous dans le village allaient comme chez eux .Certain jeunes plus vieux que nous de quelques années et qui se s'entaient vainqueur nous prenaient pour des merdes. Au moment de midi ils mangeaient gras et bon .On était assis a quelques mètres devant comme des chiens , mais nous on aurait pas remue la queue on les aurait mordu . Ils mangeaient le melon et nous jetaient les peaux . on les grattait avec les dents pou décrocher un peut de chair .Ils riaient et nous filmaient avec une petite camera, des trophées de guerre. Nous voila maintenant en 1944 et les bombardements

Ils ont été intensifs sur les zones des usines a pétrole de Frontignan et de Balaruc . Une première vague sur Frontignan , une deuxième sur Sète et Balaruc .Dans la matinée le bruit des sirènes , ça te glace les os , ils venaient de la mer, et ont bombarde d'abord Frontigan ,papé était sur le toit et regardait avec ses jumelles ces avions .Les explosions ,le sifflement des bombes la fumée le feu la poussière ,l'odeur de l'essence et de tout .Je ne me souvient pas trop et le temps que ça pu durer . Les écoles avaient été évacuées .On les voyait dans le ciel petit comme des moustiques ,puis après le silence encore des explosions et surtout cette odeur. La débacle commence ils passent dans les maisons et prennent tout ce qui peut rouler ,vélos carrioles , ils sont partis comme ils sont venus .Pour nous la guerre était fini.
Enfin le huit 8 mai 1945 la dernière bombe tombe sur l'Allemagne ,nous somment en fin victorieux .Tout reprend le cours de la vie , les prisonniers reviennent ,les usines retravaillent normalement .Il faut régler les comptes .Les vrais maquisards ,les faux maquisards ,les exploiteurs les profiteurs ,les peut être pro Allemands, maintenant les plus Allemands du tout , les balances et toutes les histoires ,et nous maintenant on pouvait traîner de de partout. Il y avait au village quelques prisonnier Allemands qui faisaient quelques travaux d' intérêt public , ils étaient tranquilles et devaient rentrer le soir au cantonnement a l'appontement .. Il faudra attendre au moins un an pour que tout redevienne normal . Au milieu de tout ça nos familles qui ont souffert et pleuré en silence, certaines des enfants, d'autres la faim ,et d'autres les deux.
Ce sont des hommes maintenant , il y a du travail pour tout le monde .Il rentrera a l'usine et travaillera pour lui .
Il regarde maintenant cette petite qui habite au bout de la rue , il connait bien tout ses frères ce son ses copains . Ce n'est plus la petite fille qui le regardait de derrière le grillage, maintenant c'est presque une femme...... et après tout pourquoi pas!!.Plus tard ils auront un petit et ce petit ce sera moi.


Hommage aux familles de notre cartier et ceux de la rue Pierre Brossolette annees 1960.
Escorihuela ,Bonneric, Jammes ,Bouat ,Sorribes ,Christol ,Laurent ,Fourti ,Laprade, Schiaffino Gorlet ,Parpere ,Cros ,Roques,Hernandez, Monzo, Subirats ,Corsi ,Minguez ,Huillet ,Beintein, Bresson ,Toudic, Barale, Ortis,Gionta, Bonzi, Lisarde, Gaeta, Suarez,Pezzoti, Lupino, Riviere, Omarini, Mattia, Buil, Albaredes ,Dadies ,Panis ,Orsola , Barissonni, Allent , Boluda, Ripolles ,Granier,Murria , Lardat, Molinier, Laurent ,Terme, Guagliano ,Cassar, Bertolini, Martinez , Madame Boulet concierge de la cité Marcou et peut être bien d'autres noms oublies.

.Les guerres sont organisées par les puissant et leurs richesses, par la soif du pouvoir le combat est l'aboutissement de l'incompréhension de leurs actes .Eux seul ont peur parce qu'ils ont tout a perdre .
Les pauvres pour eux nom rien a perdre ,sauf la liberté et la vie .Ils se taisent la subissent et la font .
.
Ceux qui préparent les guerres sont  sont les mêmes qui  vendent les fusils et les pensements .

 ADESSIAS
Fils de Joseph et de Marie de La Peyrade
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