LA PEYRADE MON VILLAGE

LA PEYRADE MON VILLAGE

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 Chemin des lierles sour la neige

devant chez raymond Lopez 

en 1964

(source R Lopez)

 





Commentaires

  • POUGET Maryline
    POUGET Maryline · 29 mars 2013

    Dieu sait qu'elle ne paie pas de mine cette photo mais elle est pourtant magique pour moi.
    À gauche, c'était ma maison : on habitait à l'étage, mes grands-parents maternels sur l'avant face à l'école, et nous sur l'arrière, nos chambres donnaient sur la traverse. Raymond Lopez et son épouse étaient nos voisins sur l'arrière.
    Le bas, c'était la pièce bric-à-brac qui donnait sur le jardin et le magasin : terre battue, mal éclairé, où étaient entreposés la charrette, les comportes et les seaux pour les vendanges, divers outils (sulfateuse qui faisait les épaules bleues à Papé), le lit où Papé faisait sa sieste tous les jours (Gaby et moi, on se demandait comment il n'avait pas peur là-dedans), etc.
    Le fenestron, c'était là qu'était le cheval, pour labourer les vignes et pour les vendanges. Après lui, il y a eu les lapins : quand il y avait des naissances, Mamé nous y accompagnait.
    Après la gouttière, on devine la porte du jardin, et le long du mur, le poulailler d'été, à l'ombre du cerisier planté dedans et du figuier qu'on voit ici couvert de neige, puis le bac à sable et enfin le puits dont je parlais l'autre fois sur le blog.
    C'est contre ce mur qu'on grattait, pendant des heures chaque année, un noyau d?abricot. Je crois que c'était Maman qui nous avait dit qu'elle faisait ça quand elle était petite, qu'elle enlevait l'amande à l'intérieur quand il était troué et que ça faisait un sifflet.
    Donc, aux 1 ers abricots, on choisissait un noyau chacune et il nous faisait tout l'été, parce que c'est long de trouer un noyau d'abricot en le grattant contre un mur !!! Je crois que je n'y suis arrivée qu'une fois et que le résultat n'a pas été terrible : je ne me souviens que du grattage !!!
    La traverse (je ne l'ai appelée Chemin des Lierles que quand elle a été goudronnée et méconnaissable) : vers chez Martine, chez Genin, la collinette, la maison hantée.
    L'hiver 1964 : à Noël, j'ai eu mon grand vélo rouge pour remplacer le petit. J'ai appris à y monter dans la neige dans l'autre traverse, celle qui partait de la route de Balaruc vers les 4 Pins.
    Mais quelle récompense : Pâques de mes 10 ans, 3 mois environ après cette photo. Les parents de notre bande ne nous ont pas beaucoup vus, on était toujours sur nos vélos, dans la traverse, ils nous ont même permis une fois ou 2 de prendre le pique-nique, on y était du matin au soir (l'enterrement du papillon?).
    3 ans après, 1967, le mur de droite aura été abattu, Les Lauriers Roses seront sortis de terre et Maman, Gaby et moi y aurons emménagé : le passage pour moi de l'enfance à l'adolescence s'est aussi fait géographiquement, pas bien loin, mais très symboliquement.
    On a enfin eu le chauffage central, toilettes, salle de bain avec baignoire, Maman a pu acheter un lave-linge (jusque là, c'était la lessiveuse dans le jardin tous les lundis, il fallait se tenir à carreau, avec ma soeur), la télé, bref, avoir un peu de confort.
    Mais il n'y a plus eu de magie pour moi.